Ecologie et contradictions en Argentine
30 janvier
A quelques mètres, un autre groupe, menée par Iris, une psychologue travaillant à l’hôpital public, expliquent les dangers que les petite mines (or, uranium, plomb, thallium, cuivre, arsenic...) font courir à la population. Par la pollution des rivières, la pollution des nappes phréatiques et la pollution de l’air. De plus ces mines, explique Iris, épuisent des réserves en eau déjà insuffisantes dans une région où il ne tombe guère plus de 200 mm d’eau par an, ce qui pénalise les cheptels (baisse des nappes et disparition de maigres pâturages) et les agriculteurs, notamment les vignerons. Toutes ces mines sont exploitées (300 emplois dont 50 sur Santa Maria) avec de gros engins par des sociétés étrangères qui ne respectent aucune législation et « tiennent » la municipalité, laquelle emploie 40% de la population ! Tous ces militants, qui ont constitué leur groupe il y a trois ans, sont surveillés et en butte à la persécution des politiques locaux. « Il ne fait pas bon être vu en train de parler avec nous sur la place, quand nous tenons ce stand ». Elle ajoute : « si ces pollutions se poursuivent, si le nombre des cancers et des maladies continuent d’augmenter, si l’eau continue à se raréfier, dans dix ans, la ville sera quasiment vide de ses habitants ».
Puis elle ajoute en regardant le groupe de Laura qui continue à expliquer les avantages du tri sélectif aux passant avec des moyens de toute évidence largement plus important : « Vous voyez, ces gens, ils sont tout simplement payés par des industriels et par les responsables des mines à travers une société au nom innocent. Ils font de la diversion, c’est tout ».
A Santa Maria comme ailleurs, la lutte écologique n’échappe ni à ses contradictions ni à ceux qui la transforment en bénéfices.
Et pendant ce temps là, les inondations ravagent toujours la région
1 commentaire:
Tout d'abord bravo a ces deux initiatives qui vont tout de même dans un sens commun de respect de la "Patcha Mama".
L'une veut obliger à composter, l'autre donne une information critique sur l'état de l'environnement.
La volonté de convaincre et la volonté d'obliger, fait faire des bêtises, d'un côté comme de l'autre, certes...
Maintenant, elles agissent...
Bon courage et je les soutiens de tout coeur.
Bien à vous.
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