Ne plus acheter des fraises et de tomates en hiver: les absurdités des la mondialisation
(éditions Delachaux et Niestlé)
Fraises d’Espagne, haricots verts du Kenya, kiwis de Nouvelle-Zélande, pommes du Chili... Les fruits et les légumes perdent le Nord et confondent les saisons. Avec beaucoup de produits non-alimentaires, ils parcourent le monde après que la grande distribution a trouvé des travailleurs contraints d’accepter des salaires et des conditions de travail de misère. La recherche du profit maximum a progressivement conduit à des voyages improbables aux conséquences écologiques désastreuses.
Ces mauvaises habitudes de la mondialisation ne correspondent pourtant pas à une « demande » des consommateurs, mais bien au concept marketing du hors-saison et de la délocalisation. Tous les exemples fournis dans ce livre montrent comment des besoins ont été créés et exploités. Comment, par exemple, voyage une pomme de terre récoltée en Belgique, épluchée au Maroc, transformée en chips en Turquie avant d’être vendue aux Pays Bas et dans le reste de l’Europe où elle est ensachée.
Ces voyages, ces gaspillages et l’exploitation des pays du Sud, le consommateur peut les refuser en décidant de consommer local. L’auteur nous donne en effet les recettes simples d’un retour à des assiettes ne croulant plus sous des milliers de kilomètres inutiles – voyages dont nous supportons tout et tous les coûts.