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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

vendredi 30 mars 2007

Nicolas Sarkozy et la chasse

30 mars

Voici la réponse reçue par un membre de l'association des journalistes pour la nature et l'écologie aprés une question sur la chasse.


Vous avez appelé notre attention sur la question de la chasse afin de connaître les orientations de Nicolas Sarkozy sur ce sujet.
Même si Nicolas Sarkozy n’est pas élu d’un milieu rural, il sait le lien historique qui unit la France et les chasseurs. Aucun responsable politique ne peut imaginer s’adresser aux Français sans parler aux 1,3 million de chasseurs et leurs familles. La chasse, c’est une gestion responsable et scientifique. La chasse, c’est aussi un élément de l’identité de notre pays.
C'est pourquoi il nous paraît indispensable de se démarquer des idéologies et des confrontations artificielles.
La chasse est une activité nécessaire, une tradition vivante et un lieu de sociabilité, de convivialité et de solidarité. Pour soutenir la démocratisation de la chasse, notre candidat est d'ailleurs favorable à ce que la redevance pour les premiers permis soit diminuée et que nous encouragions la chasse accompagnée.
La chasse est, en outre, un outil de développement rural et de gestion de l’environnement. Les chasseurs ont une vraie connaissance des espèces. Ils ont été les premiers à s’intéresser à la préservation des habitats. Les espèces sont menacées par nos modes de vie qui détruisent les habitats. A l’inverse, les chasseurs jouent un rôle essentiel pour l’entretien et la gestion rationnelle des espaces et des espèces. Ils ont d’ailleurs permis un retour du grand gibier qui aujourd’hui est abondant. Notre priorité doit être désormais de retrouver du petit gibier dans nos campagnes.
L’organisation française de la chasse a été nettement renforcée ces dernières années. Il est sans doute temps de marquer une pause, tout en restant ouverts aux mesures de simplification. Nous avons des atouts: des fédérations structurées, une chasse bénévole et démocratique, des structures scientifiques de gestion.
Il est grand temps de rappeler ces vérités et de réconcilier les amoureux de la nature. La volonté de Nicolas Sarkozy est que la chasse soit une activité respectée, et qu’il ne soit pas porté d’atteintes supplémentaires à son exercice.
Les chasseurs souffrent des lourdeurs administratives et des incertitudes. C'est pourquoi, depuis 2002, le Gouvernement a facilité la pratique de la chasse : abrogation du "mercredi sans chasse", autorisation de la chasse de nuit, allègement des timbres et redevances, simplification par le guichet unique pour la validation du permis de chasse.
Nous avons également commencé à régler le contentieux avec la Commission européenne, qui menaçait la chasse au gibier d’eau. L’Union européenne n’a vocation à protéger et définir des règles pour les oiseaux migrateurs qui traversent ses frontières, mais il appartient aux seuls Etats de déterminer les conditions de chasse sur leur territoire. Et c’est d’abord au niveau départemental, c'est-à-dire au plus près du terrain, que la chasse doit être gérée.
La gestion des espèces doit être scientifiques, c’est-à-dire reposer sur les études de l’observatoire de la faune sauvage. S’il y a divergence de point de vue avec d’autres institutions, c’est aux experts de se mettre d’accord. Et seul compte l’état de conservation d’espèce. Ces règles sont simples. Elles viennent d’être rappelées par le Conseil d’Etat. Nicolas Sarkozy s’y conformera.
Il n’acceptera aucune entorse concernant les espèces protégées. Il ne prendra aucune décision qui mettrait en péril la survie d’une espèce. Il souhaite, comme vous, que nous ayons une parfaite connaissance de l’état de chaque espèce pour éviter sa prolifération ou que sa reproduction ne porte pas atteinte à d’autres espèces. Et dans cette logique, puisque le Conseil d’Etat confirme les conclusions du Commissaire au Gouvernement, nous retiendrons le principe de la chasse durant les décades de recouvrement. Concrètement, ce sont 10 jours de chasse supplémentaires possibles.
Plus généralement, aucune réglementation ne doit être décidée sans en discuter au préalable avec les chasseurs. Tout projet de réglementation européenne ou nationale, et même locale, doit faire l’objet d’une concertation systématique avec leurs fédérations et associations représentatives.
Pour autant, une véritable politique de la biodiversité doit être mise en oeuvre, qui ne se limite pas à la protection d’espèces exceptionnelles ou en voie de disparition. Une telle politique doit s'organiser autour de deux priorités: préserver la biodiversité d’exception notamment ultramarine, et recréer une biodiversité quotidienne avec le souci de repeupler nos campagnes de lièvres, de lapins, de perdrix, de cailles et toutes les autres espèces qui se raréfient.
A l’évidence une telle politique doit prioritairement se concentrer sur la préservation des espaces où cette faune se développe. Une vraie politique de la biodiversité doit se concentrer sur l’urbanisme, sur l’artificialisation des sols ou encore sur la gestion des espaces forestiers et agricoles. Elle sera conduite en accord avec les chasseurs, qui en seront des pierres angulaires.
Le rattachement actuel de la chasse au Ministère de l’Ecologie ne donne pas l’impression d’être le plus pertinent. La chasse a vocation à s’intégrer dans la politique rurale. Elle doit être intégrée dans un ministère de la ruralité qui intégrera la gestion des espaces agricoles, forestiers, mais également maritimes et fluviaux, en tant qu’espaces ruraux. Cette politique devra donner la priorité à la vie rurale, c’est-à-dire au développement d’activités dans les petites villes et les campagnes, au maintien des services et commerces de proximité.
Nicolas Sarkozy compte, dans ce domaine comme dans d'autres, faire prévaloir la raison, la compréhension et la concertation.

Nous espérons que ces éléments répondront utilement à vos attentes légitimes, et restons à votre écoute.



7 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout faire pour que ce gars là ne soit pas le prochain président!

Anonyme a dit…

Oui. C'est affolant! On croirait entendre le candidat de CPNT. Quelle horreur!

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Je l'ai déjà écrit, mais je le répète, les chasseurs "roulent" en majorité pour Sarkozy. Je parle des dirigeants qui se cooptent sans aucune démocratie et non pas de tous les chasseurs de base parmi lesquels on compte des gens "normaux".

cmv

Anonyme a dit…

Wouaouh... J'ai déjà depuis longtps en horreur les dires et actions de ce type... mais il arrive à repousser un peu plus chaque jour les limites de ma tolérance à l'inacceptable...
Je ne sais pas vous, mais moi, pour le contrer, je vais voter pour le(la) candidat(e) presidentiable qui a la meilleure note écologique... ;-)

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

On verra, tout reste possible...
CMV

philippe a dit…

bleu sur fond vert c'est malheureusement illisible (en tout cas pour moi)
www.blogvert.org

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Voila, le texte est maintenant plus facile à lire que le "bleu Sarkozy".

CMV