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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

mercredi 20 février 2008

réforme enseignement: cherche écologie désesperément

20 février

Le retour en France est moins difficile que prévu il ne s’est pas passé grand chose autour de notre nombril hexagonal: avec l’impression que, peut-être, je peux me dispenser de lire un mois de journaux entassés sur mon bureau. Comme si la France était inexorablement immobile. Inexorablement...

J’ai lu ce matin avec l’attention qu’elle mérite la septième réforme des « fondamentaux » (j’adore cette expression) de l’éducation primaire. En gros, les mômes vont apprendre plus en moins d’heures de cours, ce qui représente un exploit : travailler moins pour apprendre plus. On passe sur les détails : morale, drapeau et marseillaise ; et j’allais oublier une heure de sport en plus, donc 3 heures d’enseignement en moins. Ces heures économisées seront utilement remplacées par la contemplation du sport à la télévision.

J’ai cherché désespérément une allusion, fut-elle fugace ou subliminale à l’environnement, à l’écologie, à la nature, au respect de la planète, au comportement citoyen, aux pièges de la publicité et de la consommation. Rien. Pas surprenant puisque derrière ce passionnant programme de reforme (ou de reformatage) se (re) profile les enseignements sponsorisés, les kits d’éducation payés par des entreprises privées (Mac Do, société automobile, entreprises d’informatique, etc) qui pallieront plus que jamais le manque de matériel pédagogique. L’école va avoir « de la marque » ! La pub passe du petit écran au cartable. ;;

Pour la morale, Nicolas Sarkozy (monsieur 36 %), Bolloré, Bouygues et tous les bénéficiaires du cadeau fiscal à 15 milliards, se sont portés volontaires pour assurer le suivi des cours.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour M. Vadrot
une idée qui ne vient pas de moi mais des ondes de France Inter, pourquoi ne pas proposer aux élèves de boire un verre d'eau pour la mémoire du Tsunami :-)
je trouvais cela drôle et souhaitais vous en faire part
merci pour vos écritures qui sont toujours agréables à lire !
en espérant que vous viendrez peut être un jour à Vitry sur Orne (Moselle) découvrir les efforts de la municipalité en terme de politique environnementale !
cordialement.
Aurélie Reder

Anonyme a dit…

"Monsieur Robert Poujade veut faire étudier dans les écoles les problèmes de l'environnement : il faut éduquer le public en commençant à la base,sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge, apprendre aux mômes à aimer la nature afin qu'ils construisent, dans 15 ans, quand ils seront adultes, des nichoirs pour les 3 oiseaux qui auront survécu aux nuées d'insecticide déversées par monsieur Rhône-Poulenc, afin qu'ils ne jettent pas, dans 15 ans, quand ils seront adultes, de papiers gras dans les 3 hectares de forêts qui auront survécu aux nuages de fluor déversés par monsieur Péchiney-Progil".
Fournier in Charlie-Hebdo, 26 avril 1971.

Danielle Fournier, en visite sur ton blog.

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Merci de me le rappeler, j'ai tous les écrits de Fournier chez moi, les plus anciens comme les plus récemment publiés...
Tous les ministres de l'environnement ont repété cette vérité, mais l'écolologie, la protection de la nature n'ont toujours pas, trente ans aprés "l'invention" du ministère, droit de cité à l'école. Peut-être parce que c'est trop subversif et probablement aussi parce que cela n'intéresse ni l'Education Nationale ni la majorité des enseignants. J'en vois le triste et affligeant résultat chez une partie des étudiants...
Il y a quelques semaines, plusieurs d'entre eux ont avoué (encore l'ont ils avoué...) ne pas savoir ce qu'est une loutre.

Merci de ta visite

cmv