Lundi 26 novembre
Climat et gaz à effet de serre au Qatar
La 18 éme conférence sur le climat commence ce lundi 26
novembre et pour 12 jours au Qatar. Deux millions d’habitants dont 15 % sont
des Qataris, les autres étant des Pakistanais, de Indiens, des Sri Lankais, des
Philippins et des Chinois qui font fonctionner le pays, notamment le bâtiment
et les services, au profit des premiers. Autrefois, c’est à dire il y a une
vingtaine d’années, ce pays de 11 000 kilomètres carrés (un tiers de la
superficie de la Belgique) bordé par le
Golfe persique, vivait de la pêche, des perles et de l’élevage ou du commerce
des dromadaires.
Si sa
capitale Doha, dépasse le million d’habitants, c’est que le Qatar vit désormais
de pétrole et surtout d’un gaz dont il possèderait des réserves pour une
soixantaine d’années. Ce qui lui permet, entre autre, d’offrir de l’essence à
15 centimes d’euros aux gros véhicules qui congestionnent la ville en dépit de
plusieurs autoroutes qui encerclent la capitale et longent une corniche de bord
de mer de sept kilomètres. Les hydrocarbures représentent 75 % des recettes du
budget. Lequel est notamment complété par la redevance versée pour le
maintien d’une énorme base militaire américaine. Ce qui peut expliquer que Doha soit une ville hyper
surveillée par la police et des caméras automatiques.
En dehors
de la capitale que ce blog et le blog Politis.fr feront
découvrir en même temps que la chronique de la conférence du climat, c’est le
désert...
Il est
permis de se demander pourquoi les Nations Unies ont choisi de faire une escale
climatique dans un pays qui s’offre le plus fort rejet du monde par habitant en
gaz carbonique à effet de serre, soit trois plus que les Etats Unis.
La réponse
est probablement la même que celle qui a incité la Fédération Internationale de
Football à y organiser la coupe mondiale de foot en 2020, ce qui n’a pas
empêché le pays à se porter candidat à l’organisation des Jeux olympiques de
l’année 2020 : le Qatar est riche, très riche même. Ce qui lui permet
notamment de s’offrir le PSG, des immeubles et des hôtels à Paris et de
financer la première chaîne de télévision d’information en continue du monde
arabe, Al Jazeera créée en 1998 et disposant d’environ 40 millions de téléspectateurs
dans le monde.
Bienvenue
dans une capitale à l’urbanisme fou et parfois superbe, mais qui n’a rien pour
inciter à la sagesse les 193 pays qui assurent, sans illusion, vouloir
participer à lutte contre le dérèglement climatique...
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