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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

vendredi 14 février 2014

compte à rebours du climat. La neige fond à Sotchi



655 jours. 
C’est le temps qui reste à la planète et aux politiques avant le début de la 18 ème conférence sur le climat qui se tiendra prés de Paris, au Bourget, à partir du 30 novembre 2015. Comme le temps passera très vite pour la montée inexorable du dérèglement climatique, fait de réchauffement, de tempêtes, de froid inattendu et de graves variations pluviométriques, il est plus que temps d’en tenir une chronique politique, scientifique et économique. Le lecteur trouvera donc ici chaque semaine, plus souvent si nécessaire, les informations, bonnes ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la froideur des politiques.

C’était attendu, mais la combinaison du choix d’une zone subtropicale pour organiser les Jeux d’Hiver et du réchauffement climatique produit ses effets. Cela chauffe sérieusement dans le Caucase et autour de Sotchi. Il fait tous les jours entre 21 et 24 ° à Sotchi même et au pied des pistes, à Krasnaïa Poliniana et à Rosa Kutor, la température moyenne est de 13° ; et dans les rues de la nouvelle station, il n’y a plus du tout de neige. Il gèle à peine la nuit en haut des pistes et le long des parcours de ski de fond. Et, malgré les efforts des caméras russes, il est facile de se rendre compte qu’il n’y a plus de neige autour du tremplin de saut. Même si, grâce au retard programmé de la diffusion (les compétitions, comme autrefois en URSS ne sont pas transmises en direct), la télévision russe réussit à dissimuler ce début de catastrophe. D’après les prévisions de la météo, cette douceur attendue restera au programme des Jeux au moins jusqu’au milieu de la semaine prochaine et avancer’ de deux heures le début des compétitions ne changera rien à cette situation. 

                Résultat les concurrents courent en T-shirts à manches courtes  sous le soleil qui tape très fort tandis que le vent léger entretien la douceur car il vient du littoral et de la mer. Les skieurs évoluent donc sur de la neige fondue, dans une sorte de soupe  source d’accidents.

                Dans la journée, les organisateurs ne peuvent même plus utiliser les 500 canons à neige qui ne peuvent fonctionner que lorsque la température se maintient en dessous de zéro. Les responsables des jeux, qui connaissaient ce risque mais ne l’avouaient pas, sont donc dans l’obligation de puiser en permanence dans la quinzaine de « montagnes » de neige qu’ils ont accumulées sous des bâches isolantes. Mais au rythme de prélèvements, il n’y en aura pas pour tout le monde…

                Le tsar de toutes les Russies, malgré les prières des chamanes du Caucase avant le début de la compétition, est donc face aux conséquences d’un réchauffement climatique qu’il nie depuis des années. Tout comme les officiels du Comité Olympique, à commencer par Jean-Claude Killy, qui se sont laissés berner grâce à la corruption qui a entouré l’organisation de cette rencontre…

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