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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

mercredi 28 mars 2007

Ségolène Royal, l'écologie et le nucléaire

28 mars

Au cours d’un interview exclusivement consacré à des problèmes d’environnement, interview de sept minutes accordée mercredi soir à Pierre Bouchenot, grand reporter à France 3-Centre, Ségolène Royal a déclaré en substance.

Nucléaire et EPR. Ségolène Royal a expliqué que ce qui c’est passé à la centrale de Belleville (prise d’assaut par 17 militants de Greenpeace) et la signature imminente du décret autorisant la construction de l’EPR illustrait « un grave déficit démocratique ; si je suis élu il y aura immédiatement un grand débat sur la question de l’énergie parce que les citoyens doivent participer à la décision, et pas seulement pour le nucléaire ».

Sur les énergies renouvelables, Ségolène Royal a regretté que la France qui était pionnière dans ces énergies, n’ait pas poursuivi ses efforts et qu’EDF n’ait pas investi dans ce secteur. « Nous avons pris trop de retard et je ferais en sorte que ce retard soit rattrapé ».

Ségolène Royal a confirmé que, progressivement, la part du nucléaire dans la production électrique serait ramenée à 50%

Sur les pesticides et les produits chimiques la candidate a regretté « la loi du silence qui a trop longtemps régné car il existe un lien direct entre les produits chimiques, agricoles et autres, et la santé. Si je suis élu je ferais en sorte qu’il y ait une diminution drastique de l’utilisation de ces produits. Dans ma région j’ai multiplié par 4 l’aide à l’agriculture bio et à l’installation des jeunes agriculteurs ; j’ai également favorisé la présence des produits bio dans les cantines. Lorsque je serais élue les Régions pourront utiliser directement une partie des aides à l’agriculture, de façon à favoriser ceux qui en ont le plus besoin ».

Sur les OGM : « il faut un moratoire sur les OGM en plein champ, il faut les réserver à des espaces confinés. Là également il faut une grande transparence et donc une consultation large, complète des citoyens ».

Cet entretien n’a pas été repris par FR3 national…

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Je reprends simplement ce que j'écrivais dans un autre de vos messages : les promesses (des hommes et des femmes politiques) n'engagent que ceux qui veulent bien les entendre, hélas.

En ce qui concerne S. Royal, je trouve un peu "facile" le fait d'avancer qu'il y aura consultation, dialogue et démocratie directe... Ces arguments ont toujours été avancés par tous les gouvernements sur presque tous les sujets...

En gros, on consulte les citoyens. Ensuite, on consulte EDF, Areva, Monsanto ou autres. Enfin, on décide. Et quel point de vue est retenu ? Généralement, pas celui des citoyens.

À bon entendeur...

Anonyme a dit…

Un peu trop concensuel pour moi ces déclarations...
"Lorsque je serai elu, je ferai ***** que je n'ai jamais fait depuis que je suis élu, mais je vous promet, elisez moi encore... je le ferai..."
Trop facle.

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Une réponse pour deux...

+ Quand quelqu'un me propose la concertation, je ne refuse pas apriori. Je demande à voir,simplement et je dis chiche! Et je pense à un droit que 95 % des Français abandonnent: il y a chaque année 6000 enquêtes publiques à l'occasion de travaux et d'aménagements (en zone urbaine ou en zone rurale). Or je sais, par expérience que dans la majeure partie de ces enquêtes (annoncées partout dans la presse et sur les lieux de l'aménagement prévu), enquêtes qui durent au moins un mois dans les mairies, seules quelques personnes se manifestent.Sauf pour les gros aménagements emblématiques...

+ Oui ces déclarations sont consensuelles. Mais existe-t-il une autre solution pour être élu au moins par 50,1 % des électeurs?Tout ce que dit Ségolène Royal ne me convient pas, mais vous ne pouvez pas reprocher le passé à une candidate qui n'était pas "aux affaires" comme on dit. Et j'ai pu constater, bien avant qu'elle soit candidate, que Ségolène Royal menait vraiment une politique environnementale efficace dans sa Région.

Anonyme a dit…

d'accord avec le commentaire de CMV que j'ai le plaisir de retrouver à l'occasion de la sortie de son bouquin que je ne tarderai pas à acheter. Je viens de terminer celui de Nicolino et Veillerette (devrait être remboursé par la sécu aussi celui-ci!) et j'ai aussi celui du Pr Belpomme en point de mire... Et après CMV que fais t'on?

Anonyme a dit…

bonjour,
un peu hors-sujet sans doute, mais je ne savais trop où placer mon message...
dans une interview parlant de votre livre "l'horreur écologique", vous dites :
<< l'écologie, pour la droite, c'est la nostalgie : "c'était mieux avant" >>
A beaucoup de points de vue, oui, c'était réellement mieux avant. Je le pense fortement, je l'écris sur des forums.
et pourtant je ne suis pas de droite, mais bel et bien de gauche, puisque mon candidat sera José Bové, le meilleur représentant de ma "famille de pensée".
Je ne crois sincèrement pas que la droite puisse avoir le monopole de la nostalgie...

amicalement

guy

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Je persiste à penser qu'il faut se méfier de la nostalgie et du "c'était mieux avant". Mais reste évidemment à définir quand se situe cet "avant". Je ne pense pas que (mon ami)José Bové, anarchiste et syndicaliste paysan se complaise dans la nostalgie. Il faut vraiment plus penser à l'avenir qu'au passé car on finit pas passer pour un vieux con.
Et puis, nostalgie de quoi, au fait ?

CMV

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Autre réponse: oui il faudrait que le livre de Nicolino sur les pesticides soit remboursé par la sécu. Mais il faut aussi se souvenir que l'existence de ces produits dans la nature et notre alimentation pèse de plus en plus sur le budget de la Sécurité Sociale.

CMV

Anonyme a dit…

Toujours bon à savoir.
A partir de 2007 ou 2008, la production mondiale de pétrole va décroître à un rythme de plus en plus important, le pétrole conventionnel facile à extraire comme le pétrole dont l'extraction est difficile et très coûteuse.

Selon une estimation raisonnable, nous aurions une production limitée à 80 % dans 12 ans et à 50 % dans 20 ans de celle d'aujourd'hui, car les réserves de pétrole ont été surestimées.

Le nucléaire, les piles à combustible et les biocarburants sont des solutions illusoires (il faudrait 3 à 4 fois la surface agricole de la France pour remplacer le seul pétrole utilisé comme carburant).

Lire : La fin progressive du pétrole
pour en savoir plus.