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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

mardi 7 août 2007

Manipulation contre José Bové, la Confédération paysanne et le faucheurs d'OGM

7 août

La plupart des médias, largement sollicités (au téléphone) par la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et par les multinationales des semences de maïs OGM, sont en train d’essayer de manipuler l’opinion public à propos du suicide d’un agriculteur du Lot (il s’est pendu) la veille d’une action de la Confédération paysanne, de José Bové et des faucheurs d’OGM. Autrement dit, notamment après les élucubrations de France 2 qui a soigneusement mêlé cette malheureuse affaire à d’anciennes images de violence de la part d’un autre planteur de maïs OGM, les opposants aux cultures génétiquement modifiées seraient responsables de la mort de cet agriculteur.

La vérité est tout à fait différente.

Il y a quelques jours, la Confédération paysanne et les Faucheurs volontaires ont appelé cet agriculteur pour convenir avec lui d’un pique-nique, avec la participation d’élus (maires et députés) de la région, au cours duquel serait discuté la question des OGM. Les gendarmes avaient été prévenus et avaient promis d’assurer la sécurité de l’opération.

« Tout le monde était à la fois prévenu et d’accord, il ne s’agissait pas d’un fauchage, mais d’une discussion » explique José Bové. Et il ajoute « Le problème, c’est que ni son frère avec lequel il travaille au sein d’un GAEC ni sa femme ne savaient qu’il avait semé trois hectares de maïs transgénique, maïs qui devait servir à nourrir son élevage de porcs destinés à la production de jambon de Bayonne».

Il est clair, après enquête, que ce suicide n’est pas lié à la manifestation prévue mais à d’autres soucis personnels de la victime et que personne n’a vraiment vu le tract et l’épis de maïs (surprenant en cette saison...) qui aurait été trouvés prés du lieu de la mort de cet agriculteur.

Ce qui amène José Bové à parler « d’un coup monté après coup par la FNSEA qui parle de violences alors qu’il ne s’est rien produit de tel. Le seul qui a présenté les choses de façon normale a été le procureur de la République expliquant que la perspective de la rencontre du lendemain n’avait été que l’ultime goutte d’eau ayant fait déborder le vase ». Pour quelqu’un qui avait beaucoup d’autres raisons d’être poussé à un geste désespéré.

Comme dit Bové, « c’est une histoire de fou instrumentalisé contre nous parce que notre week-end de sensibilisation a trop bien réussi ». Il ajoute : « on est désolé, triste pour cet homme, mais cela n’a rien à voir avec les OGM. Et on continue ».

Pour bien comprendre le fonctionnement de cette manipulation de l'opinion il faut se souvenir que José Bové peut désormais, suite à un jugement, peut être incarcéré à tout instant sur ordre du Procureur de Montpellier et/ou de la Ministre de la Justice qui se repose en ce moment auprés de Nicolas Sarkozy (Béni soit son nom) aux Etats Unis...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Un grand merci pour ces précisions.

J'en étais demandeuse, pressentant quelque chose de cet ordre tellement c'était gros.

Calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose.

D'après d'autres informations, il semblerait y avoir une grosse offensive pro-OGM. Rien d'étonnant, l'état d'esprit sarkoïste (pour la rime avec égoïste) fait sauter les rares verrous existant.

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Il y a une grosse offensive des multinationales des semences et des céréaliers de la FNSEA, mais pour l'instanr, Jean-Louis Borloo et la secrétaire d'Etat Kosciusco-Morizet ne semblent pas être sur cette longueur d'ondes et sont plus prudents, ne serait-ce que pour pas "gacher" leur Grenelle de l'environnement du mois d'octobre.

CMV

Anonyme a dit…

Et attention : notre bien-aimé Président se nomme "Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa".

C'est un peu plus long à entrer, je vous l'acord, mais que ne ferions-nous pas par amour pour notre cher Président...

coco_des_bois a dit…

C'est fou, moi quand j'ai lu les articles avec "un épi de mais et un tract au pied de l'arbre" ... j'ai reniflé le coup de pute.

Mais il faut dire que je suis parano ;)

Non sérieux, merci pour ces précisions, encore une fois, collusions des interêts privés, grands groupes, médias... tout le monde s'y met, l'ambiance sécuritaire fait le reste, non à la désobéissance civile, tant pis si nos gosses bouffent de la merde ! On trouvera toujours le moyen de s'en prendre à l'Etat quand il sera trop tard !

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

On est dans la manip, comme pour l'ours...

CMV