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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

mardi 9 septembre 2008

Fichier Edwige: Cruella, ministre de l'Intérieur, nous jette un os à ronger

Mardi 9 septembre

La ministre de l’Intérieur, notre Cruella nationale, vient de nous offrir un petit rabais sur le fichier Edwige. On verra, dit celle qui réussit à faire plus fort que Sarkozy mais en surveillant son langage, si un texte ne pourrait pas limiter la durée des données concernant les mineurs. D’abord, cette déclaration confirme que n’importe quel comportement (pas les délits, pas les condamnations) et observation subjectives de la police, de l’école ou des services sociaux sont bien prévus pour rester éternellement en mémoire ; ensuite cette concession du bout des lèvres signifie que, si le jeune est homo, bouddhiste, chrétien, contempteur de flics, habitué des bandes, zoneur, mal embouché avec les enseignants, les patrons ou les éducateurs à 17 ans et demi, bon, promis, on finira par oublier. Mais si le jeune a 18 ans et demi, les souvenirs resteront dans la mémoire de l’ordinateur de la police pendant toute sa vie, arme commode d’interdictions professionnelles.
Cette apparente concession illustre parfaitement la méthode employée depuis six ans par la droite : on annonce un projet gravissime qui provoque plus ou moins de hurlements et ensuite, on feint de céder sur quelques points mineurs comme cela c’est produit récemment sur la « base élève » des écoles primaires. Grâce à un recul provisoire et en trompe l’oeil, l’essentiel du nouveau fichage est vendu et les opposants, surtout au Parti socialiste qui compte bien profiter de cela un jour, se réjouissent en criant à la victoire. Et puis les gouvernements reviennent à la charge un peu plus tard. C’est ce que l’on appelle « tâter la faculté d’acceptation de l’opinion publique »...
Tiens, au fait, il fait quoi le PS dans cette affaire ? Et les écolos ? Ils sont au vert ?
Ben il est encore moins intelligent que Bayrou (c’est dire) qui a compris qu’il avait là un créneau porteur pour se refaire l’hymen.
La démocratie défendue par Bayrou, on croit rêver...

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