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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

jeudi 27 novembre 2008

la question du travail le dimanche est purement idéologique et n'a rien à voir avec l'économie

Jeudi 27 novembre

Je reviens sur la question du travail du dimanche car il est évident que la pression gouvernementale est purement idéologique : il faut habituer les salariés de ce pays à accepter toutes les dérégulations, il faut supprimer tous les repères d’existence, il faut morceler la vie des gens pour qu’ils acceptent encore plus d’être taillables et corvéables à merci. C’est pour cela que des grandes surfaces sont désormais ouvertes tard le soir bien qu’accueillant de rares clients : il faut désorienter les salariés, les matraquer psychologiquement pour les rendre plus malléables. Comment croire...
- que les gens vont dépenser plus d’argent dans les grandes surfaces parce qu’ils pourraient le faire le dimanche. Allonger le temps des courses n’a jamais alimenté les comptes en banque.
- que les magasins et grandes surfaces vendront plus. Pour les mêmes raisons : les moyens des clients, qui plus est touchés par la crise, ne sont pas extensibles.
- que les salariés des magasins, quels que soient leurs niveaux dans la hiérarchie, pourront refuser d’être « volontaires ». On licenciera ceux qui diront non.
- que les salariés du dimanche ne seront pas en grande partie des précaires qui seront moins bien payés.
- que les grandes surfaces et magasins sont vraiment la distraction ou la « promenade » qu’il faut offrir aux Français.
- que l’on ne peur pas vivre sans faire des courses le dimanche.
Il ne s’agit pas d’une bataille économique mais d’une lutte purement idéologique correspondant à la mise au pas des salariés, mise au pas qui s’étendra peu à peu à d’autres domaines.
Si le pouvoir veut offrir des promenades dominicales il existe une solution simple : tous les monuments et les musées ouverts le dimanche et gratuits.

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