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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

vendredi 2 février 2007

L'écologie de parole pour l'Elysée

2 février

Citoyens de la Terre

Conférence de Paris pour une gouvernance écologique mondiale

Environ 250 personnalités ont passé leur après midi de vendredi à mettre en musique à leurs façons la « Révolution écologique » prônée le matin même par le président de la République au Palais de l’Elysée. Avec Alain Juppé, le plus improbable des écolos en chef d’orchestre.

Ce fut en général tragique de banalités, de phrases mille fois entendues, de gens parlant sans s’écouter vraiment, comme des vieux complices. Dans l’attente, parfois exprimée de la prochaine conférence, comme cela a été proposé sans rire par le représentant du Maroc.

Trop de ces gens ne se réunissent que pour parler, que pour se faire plaisir, que pour faire plaisir à Jacques Chirac jouant une fois de plus les écolos face à « une planète et une nature qui souffrent » et à une situation « au seuil de l’irréversible ». on pourrait presque y croire, si on ne savait pas qu’il ne s’est rien passé en France depuis le même discours enflammé (la maison brûle…) à la conférence de Johannesburg en août 2002.

Accablant. Si accablant que la ministre de l’Ecologie, Nelly Olin s’ennuyait ferme en passant d’un atelier à l’autre.

Quasiment que des mecs dans ces ateliers. Dans celui consacré à la biodiversité, trois femmes sur 30 participants, à celui sur les pollutions, 4 sur 26, etc.

Mais l’essentiel est atteint : cela fait de la communication pour le gouvernement et le président et pendant ce temps, par une subtile glissement politico-médiatique on ne parle plus que du réchauffement, en glissant tous les autres urgences environnementales sous le tapis.

Manquait que Sarkozy pour nettoyer les quelques mais rares penseurs de travers au karcher et mettre de l’ordre dans cette pagaille soporifique qui illustre la façon dont les politiques traitent l’environnement avec la complicité de trop de beaux parleurs.

J’ai quand même appris quelque chose : en 2006, 293 bateaux pollués ont été envoyés à la casse en Asie sans que la Convention de Bâle censée surveiller tout cela, n’intervienne ou au moins se renseigne. On n’a surpris en illégalité que le Clemenceau : grâce à Greenpeace.

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