accident d'autocar: la logique du transport routier contre le chemin de fer
25 juillet
L'accident survenu dans les Alpes illustre parfaitement l'évolution du transport en Europe: le chemin de fer disparait au profit de la route, qu'il s'agisse des voyageurs ou des marchandises; le lobby routier, qui n'est pas présent qu'en France, écrase les prix et les gens. Il y a une vingtaine d'années, le train ne mettait même pas 24 heures pour aller de Varsovie en toute tranquillité. La plupart des capitales de nouveaux pays européens étaient reliées à Paris (et à d'autres pays dits occidentaux) par le chemin de fer. Depuis, les politiques nationales (s'appuyant sur le néolibéralisme et le poujadisme du "routier sympa")ont entrepris de faire disparaitre les lignes de chemins de fer. Et ce sont des dizaines de milliers d'autocars qui les remplacent peu à peu. On peut désormais aller de Paris à Moscou (ou à Kiev ou plus loin) en bus. Ce qui surcharge les routes ou les autoroutes. Terminé le Paris-Moscou gagnant tous les jours de la semaine la capitale russe en deux jours après avoir quitté la gare du Nord à 16 h 47. Pour s'en convaincre il suffit d'aller faire un tour dans les gares routières des pays d'Europe centrale ou à la Porte de Bagnolet à Paris.
A ces autobus innombrables, qu'ils soient bien ou mal entretenus, s'ajoutent plus de 640 000 camions français et tous les poids lourds espagnols, allemand, belges, italiens qui représentent 70% du trafic sur le territoire français. Partout, en France et dans les 26 autres pays de l'UE, le trafic routier (notamment grâce aux salaires de misère versés aux Polonais, Roumains, Slovaques ou Bulgares) explose, puisque le fret ferroviaire ne représente plus que 8% en France et 7% dans l'Europe des 27.
Les poids lourds représentent 6% du kilométrage parcouru (France) et 9% des accidents. Encore un chiffre pour la route ? Pour cent accidents n'impliquant que des véhicules légers, il y a 6,5 morts alors que pour cent accidents impliquant au moins un poids lourds, le nombre de morts et de 16, 10 morts.
Donc, vive le train.
PS Le 31 juillet à 15 heures à Faverges (prés de Malville), les militants anti-nucléaires se réuniront en mémoire de Vital Michalon. Il y a trente an, il fut tué par une grenade offensive lancée vers lui, en tir tendu, par les forces de l'ordre. Il protestait, avec 60 000 personnes, sous la pluie et dans la boue, contre le surégénérateur de Malville. En 1997, Dominique Voynet a obtenu l'arrêt définitif de cette dangereuse centrale qui n'avait jamais fonctionné normalement. Cela n'a pas rendu la vie Vital...
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