Qui êtes-vous ?

Ma photo
Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.
Affichage des articles dont le libellé est Nathalie Koscisko-Morizet virée pour trop bonne connaisance des dossiers environnementaux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Nathalie Koscisko-Morizet virée pour trop bonne connaisance des dossiers environnementaux. Afficher tous les articles

jeudi 15 janvier 2009

Nathalie Kosciusko-Morizet virée pour cause de bonne connaissance des dossiers

Jeudi 15 janvier

Lors de ma première conversation avec Nathalie Kosciusko-Morizet, alors qu’elle préparait le Grenelle de l’environnement, déjà poursuivie par les clameurs plus ou moins discrètes de nombreux groupes de pression, je lui avais expliqué que le destin des bons ministres de l’Environnement, depuis Robert Poujade au début des années 70, avait toujours été d’être plus ou moins rapidement « remerciés ». Voici ce qu’elle avait alors répondu à la question ainsi formulée :
Les rares bons ministres de l’environnement, sur les 29 qui se sont succédés depuis 1971 ont tous payé leurs convictions de leur carrière politique, cela ne vous inquiète pas ?
"Oui, des gens m’ont dit cela au ministère...je ne sais pas répondre à cette question. Mais j’ai la conviction qu’il est possible de faire une carrière politique en allant au bout de soi-même. Nous sommes tellement surexposés, médiatiquement, que si le public perçoit une dissonance entre l’image et la réalité, cela ne marche pas. Les gens veulent que les politiques soient vrais, qu’ils évitent le mensonge ; alors si on pense réussir en ressemblant aux autres cela ne fonctionne pas, ce n’est pas moral. On m’a dit aussi qu’un politique qui se marque trop se perd. Mais j’évite de me poser la question que vous évoquez".
Elle sait maintenant que ce qui lui arrive, était inéluctable à partir du moment où, même avec des faiblesses et de rebuffades, elle avait tenté de maintenir un cap. Parce que ce cap s’appuyait à la fois sur des convictions et une connaissance des dossiers.
La FNSEA, les constructeurs automobiles, les patrons de l’industrie chimiques, les caciques parlementaires de l’UMP et Jean-Louis Borloo qui la détestait, politiquement et personnellement ont eu sa peau.
Je ne vais pas pleurer, mais c’est quand même dommage...