De Borloo le comique climatique à Kosciusko-Morizet la sérieuse

11 septembre

Retour aux choses sérieuses....

- Le monsieur qui se croit ministre du développement durable et du transport, Jean-Louis Borloo, a cru bon d’aller en (gros) avion au Groenland avec une vingtaine de journalistes, vérifier que la glace fondait. Comme si la parole des glaciologues et de 3000 spécialistes du climat ne suffisait pas. Alors, là-bas, on lui a montré de la glace et on lui a dit « ça a fondu ». Il est revenu tout content, après avoir contribué inutilement au réchauffement, et a dit au bon peuple « ça a fondu ! ». Ca, c’est un vrai ministre du concret et de l'observation. Toute l’équipe de Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat à l’écologie, s’étouffe de rire. Discrètement, faut pas fâcher le patron qui aurait encore l’oreille de Nicolas (béni soit son nom).

- Bon, Nathalie Kosciusko-Morizet, justement. La secrétaire d’Etat à l’écologie, devrait être calife à la place du calife. Je l’ai rencontrée ce matin pendant une heure. Elle connaît très bien ses dossiers, ce qui n’a pas toujours été le cas de tous les ministres de l’environnement. J’ai oublié (déjà) le nom de la précédente, mais c’était déjà le cas de Roselyne Bachelot. Donc, cette jeune femme (34 ans) n’a pas encore attrapé la langue de bois, elle est sincèrement préoccupée par l’état de la planète et elle y réfléchit de façon intéressante. A se demander, mais c’est son problème, pas le mien, pourquoi elle est à droite. C’est ce que je lui d’ailleurs demandé. La suite la semaine prochaine dans Politis, mais je ne regrette pas cette interview. Notamment parce que j’y ai entendu parler, à propos des OGM, de la nécessité d’une « suspension » pendant que la France demanderait des modifications à la directive consacrée à ces OGM.

- Je ne sais plus qui vient de revendre à la presse le ferroutage entre le Luxembourg et Perpignan. Si, si un train de camion par semaine et ensuite deux. Quel exploit nom de Dieu ! Mais le plus drôle (enfin...) n’est pas là : cette ligne « révolutionnaire » on nous l’a déjà vendue en juillet. Et, apparemment, ça n’a pas marché. Et le coup des wagons pivotants, on nous l’avait fait il y a deux ans. Comme c’est rare, le camion sur train, on nous ressert toujours les mêmes fables. Pour faire durer le (notre ?) plaisir. Pour le Français moyen, ça fait au moins trois lignes de ferroutage pour le prix (médiatique) d’un seul.