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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

lundi 20 juillet 2009

Le bio, nouvelle escroquerie écolo des grandes surfaces et la fausse concurrence du hard discount

Lundi 20 juillet

A la poursuite désespérée d’une clientèle qui s’effiloche lentement à la fois pour des raisons économiques et des raisons de prise de conscience, les grandes surfaces ont décidé de réparer leur image délabrée avec le bio. Depuis quelques jours, les services de communication de la grande distribution s’active auprès des médias pour qu’ils annoncent cette « bonne nouvelle ». Mais...
D’abord les agriculteurs « bio », comme les autres, font état des pressions exercées sur eux pour qu’ils bradent leurs produits.
Ensuite une rapide inspection dans les dites grandes surfaces fait apparaître qu’à côté de quelques rares fruits et légumes d’origine « France » vendus avec 25 à 35 % de marge sont peu nombreux. Dans les rayons les consommateurs trouvent surtout des produits qui ont parcouru des milliers de kilomètres.
Ainsi, dans les magasins Carrefour ces consommateurs trouvent surtout des poires « bio » du Chili à 2, 50 euros le kilo. A côte d’autres fruits comme des pommes, des poires et des prunes chiliennes ou d’Afrique du Sud. Du raisin de mêmes origines et des kiwis importés de Nouvelle Zélande et du Chili. Dans certains magasins, les fruits venus de très loin représentent plus de la moitié (hors fruits exotiques) de ce qui est proposé aux clients.
A quoi rime ce bio ayant parcouru en moyenne 16 000 kilomètres et c es autres fruits ayant induits des gaz à effet de serre sur les mêmes distances.
Mêmes constations sur les produits élaborés qui font de la figuration « intelligente » dans certains rayons.
Quand ces grandes surfaces, avec le célèbre Michel-Edouard Leclerc qui donne des leçons à tout le monde, cesseront-ils de nous prendre pour des cons ? Y compris quand leurs services de communication entretiennent le mythe, par journaux complices interposés (grande spécialité du Parisien, d'une soi-disant concurrence entre les "hard discount" et les grandes surfaces alors que chaque grand groupe de distribution posséde une chaine de ces fameux magasins: Ed pour Carrefour, Leader Price pour Casino, Netto pour Intermarché, ect. Il suffit d'une bonne base de donnée, à la fois centralisée et régionale et de quelques informaticiens intelligents pour faire varier subtilement les prix de façons à piéger les consommateurs

vendredi 10 juillet 2009

Les Gros-culs vont prendre du poids sur les routes françaises et polluer encore plus

VENDREDI 10 JUILLET

Dés l’année prochaine, des camions de 25 mètres (25, 25 exactement) de long pourront emprunter les routes et les autoroutes françaises. Il s’agit de l’une des concessions faite aux Suédois lors du récent voyage à Stockholm du président Nicolas Sarkozy. L’initiative est également appuyée par les Finlandais qui, comme les Suédois, admettent déjà la présence de ces super-transporteurs routiers et aussi par les Danois. Avec la bénédiction de l’Allemagne qui construit déjà ces monstres routiers et veut l’imposer aux autres pays.
Ces camions qui seront donc 30 % plus longs que les engins déjà autorisés, pourront transporter jusqu’à 50 tonnes de fret. Ceci malgré l’opposition, très molle à vrai dire, du Commissaire européen aux Transports, Antonio Tajani nommé récemment à cette fonction par José-Manuel Barroso à la demande de Silvio Berlusconi.
De discrets essais sont en cours dans la Région Auvergne et ces monstres bénéficient déjà de dérogations dans les zones portuaires où des sont autorisés à porter des charges de 45 tonnes pour transférer des containers. Officiellement, il s’agit de « diminuer le nombre des camions » mais le lobby du transport routier à l’oeuvre sur ce sujet depuis plusieurs années, vise à mettre le rail hors-jeu, la Commission encourageant, sous couvert de concurrence ouverte, la fermeture des lignes de chemin de fer dans toute l’Union Européenne ; à commencer par celles des anciens pays de l’Est. Là où les chauffeurs coûtent beaucoup moins cher comme l’ont découvert depuis longtemps, les entreprises de transports française, anglaise, italienne et allemande.
Le résultat de cette nouvelle déréglementation pourrait, c’est l’objectif recherché, entraîner au cours des premières années, une diminution de 20 % du trafic-rail au profit de la route : la France des routes et des autoroutes sera encore plus sillonnée de camions, au risque évident de contribuer à la pollution et au réchauffement climatique, ces egins ne roulant pas à l’eau claire et les premières études montrant qu’à la tonne, il consomme encore plus de gazole. Le ferroutage, qui reste une promesse sans cesse renouvelée parce que non tenue, ne pourra pas prendre ces monstres en charge. Une conséquence parfaitement contraire aux objectifs du Grenelle de l’environnement comme le font remarquer les responsables de France-Nature-Environnement qui ajoutent que les parcours de ces camions seront allongés en attendant que de nombreux aménagements routiers, comme les ronds-points, devront être modifiés. Ce qui entraînera des coûts supplémentaires pour les collectivités territoriales. Sans compter, évidemment, un dégagement plus important de gaz à effet de serre. Et les accidents.
Il suffit enfin de lire chaque jour les dépêches de l’Agence France Presse ou d’écouter les informations de circulation pour s’apercevoir que les camions sont déjà de plus en plus impliqués dans les accidents quotidiens de la route. Mais ce n’est pas grave puisque l’on sait que les accidents de la route contribuent à faire croître le PIB.