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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 31 mars 2007

les notes écologiques des présidentiables

31 mars

Aprés une nouvelle analyse des propositions et des réponses des candidats, l'Alliance pour la planète qui regroupe la plupart des associations écologistes et de protection de la nature et de l'environnement (du WWF à Greenpeace en passant par la Fondation Nicolas Hulot ou les Amis de la Terre mais sans France-Nature-Environnement) a publié son "classement" des prétendants à la présidentielle. Basé sur 24 critéres, le classement est le suivant:

+ Dominique Voynet, 17, 5
+ José Bové, 16
+ Ségoléne Royal, 16
+ Olivier Besancenot, 13, 5
+ François Bayrou, 13
+ Marie-Georges Buffet, 9,5
+ Nicolas Sarkozy, 8,5
+ Philippe de Villier, 7
+ Arlette Laguiller, 6
+ Jean-Marie Le Pen, 6

Les cinq premiers sont en nette progression

vendredi 30 mars 2007

Nicolas Sarkozy et la chasse

30 mars

Voici la réponse reçue par un membre de l'association des journalistes pour la nature et l'écologie aprés une question sur la chasse.


Vous avez appelé notre attention sur la question de la chasse afin de connaître les orientations de Nicolas Sarkozy sur ce sujet.
Même si Nicolas Sarkozy n’est pas élu d’un milieu rural, il sait le lien historique qui unit la France et les chasseurs. Aucun responsable politique ne peut imaginer s’adresser aux Français sans parler aux 1,3 million de chasseurs et leurs familles. La chasse, c’est une gestion responsable et scientifique. La chasse, c’est aussi un élément de l’identité de notre pays.
C'est pourquoi il nous paraît indispensable de se démarquer des idéologies et des confrontations artificielles.
La chasse est une activité nécessaire, une tradition vivante et un lieu de sociabilité, de convivialité et de solidarité. Pour soutenir la démocratisation de la chasse, notre candidat est d'ailleurs favorable à ce que la redevance pour les premiers permis soit diminuée et que nous encouragions la chasse accompagnée.
La chasse est, en outre, un outil de développement rural et de gestion de l’environnement. Les chasseurs ont une vraie connaissance des espèces. Ils ont été les premiers à s’intéresser à la préservation des habitats. Les espèces sont menacées par nos modes de vie qui détruisent les habitats. A l’inverse, les chasseurs jouent un rôle essentiel pour l’entretien et la gestion rationnelle des espaces et des espèces. Ils ont d’ailleurs permis un retour du grand gibier qui aujourd’hui est abondant. Notre priorité doit être désormais de retrouver du petit gibier dans nos campagnes.
L’organisation française de la chasse a été nettement renforcée ces dernières années. Il est sans doute temps de marquer une pause, tout en restant ouverts aux mesures de simplification. Nous avons des atouts: des fédérations structurées, une chasse bénévole et démocratique, des structures scientifiques de gestion.
Il est grand temps de rappeler ces vérités et de réconcilier les amoureux de la nature. La volonté de Nicolas Sarkozy est que la chasse soit une activité respectée, et qu’il ne soit pas porté d’atteintes supplémentaires à son exercice.
Les chasseurs souffrent des lourdeurs administratives et des incertitudes. C'est pourquoi, depuis 2002, le Gouvernement a facilité la pratique de la chasse : abrogation du "mercredi sans chasse", autorisation de la chasse de nuit, allègement des timbres et redevances, simplification par le guichet unique pour la validation du permis de chasse.
Nous avons également commencé à régler le contentieux avec la Commission européenne, qui menaçait la chasse au gibier d’eau. L’Union européenne n’a vocation à protéger et définir des règles pour les oiseaux migrateurs qui traversent ses frontières, mais il appartient aux seuls Etats de déterminer les conditions de chasse sur leur territoire. Et c’est d’abord au niveau départemental, c'est-à-dire au plus près du terrain, que la chasse doit être gérée.
La gestion des espèces doit être scientifiques, c’est-à-dire reposer sur les études de l’observatoire de la faune sauvage. S’il y a divergence de point de vue avec d’autres institutions, c’est aux experts de se mettre d’accord. Et seul compte l’état de conservation d’espèce. Ces règles sont simples. Elles viennent d’être rappelées par le Conseil d’Etat. Nicolas Sarkozy s’y conformera.
Il n’acceptera aucune entorse concernant les espèces protégées. Il ne prendra aucune décision qui mettrait en péril la survie d’une espèce. Il souhaite, comme vous, que nous ayons une parfaite connaissance de l’état de chaque espèce pour éviter sa prolifération ou que sa reproduction ne porte pas atteinte à d’autres espèces. Et dans cette logique, puisque le Conseil d’Etat confirme les conclusions du Commissaire au Gouvernement, nous retiendrons le principe de la chasse durant les décades de recouvrement. Concrètement, ce sont 10 jours de chasse supplémentaires possibles.
Plus généralement, aucune réglementation ne doit être décidée sans en discuter au préalable avec les chasseurs. Tout projet de réglementation européenne ou nationale, et même locale, doit faire l’objet d’une concertation systématique avec leurs fédérations et associations représentatives.
Pour autant, une véritable politique de la biodiversité doit être mise en oeuvre, qui ne se limite pas à la protection d’espèces exceptionnelles ou en voie de disparition. Une telle politique doit s'organiser autour de deux priorités: préserver la biodiversité d’exception notamment ultramarine, et recréer une biodiversité quotidienne avec le souci de repeupler nos campagnes de lièvres, de lapins, de perdrix, de cailles et toutes les autres espèces qui se raréfient.
A l’évidence une telle politique doit prioritairement se concentrer sur la préservation des espaces où cette faune se développe. Une vraie politique de la biodiversité doit se concentrer sur l’urbanisme, sur l’artificialisation des sols ou encore sur la gestion des espaces forestiers et agricoles. Elle sera conduite en accord avec les chasseurs, qui en seront des pierres angulaires.
Le rattachement actuel de la chasse au Ministère de l’Ecologie ne donne pas l’impression d’être le plus pertinent. La chasse a vocation à s’intégrer dans la politique rurale. Elle doit être intégrée dans un ministère de la ruralité qui intégrera la gestion des espaces agricoles, forestiers, mais également maritimes et fluviaux, en tant qu’espaces ruraux. Cette politique devra donner la priorité à la vie rurale, c’est-à-dire au développement d’activités dans les petites villes et les campagnes, au maintien des services et commerces de proximité.
Nicolas Sarkozy compte, dans ce domaine comme dans d'autres, faire prévaloir la raison, la compréhension et la concertation.

Nous espérons que ces éléments répondront utilement à vos attentes légitimes, et restons à votre écoute.



mercredi 28 mars 2007

Ségolène Royal, l'écologie et le nucléaire

28 mars

Au cours d’un interview exclusivement consacré à des problèmes d’environnement, interview de sept minutes accordée mercredi soir à Pierre Bouchenot, grand reporter à France 3-Centre, Ségolène Royal a déclaré en substance.

Nucléaire et EPR. Ségolène Royal a expliqué que ce qui c’est passé à la centrale de Belleville (prise d’assaut par 17 militants de Greenpeace) et la signature imminente du décret autorisant la construction de l’EPR illustrait « un grave déficit démocratique ; si je suis élu il y aura immédiatement un grand débat sur la question de l’énergie parce que les citoyens doivent participer à la décision, et pas seulement pour le nucléaire ».

Sur les énergies renouvelables, Ségolène Royal a regretté que la France qui était pionnière dans ces énergies, n’ait pas poursuivi ses efforts et qu’EDF n’ait pas investi dans ce secteur. « Nous avons pris trop de retard et je ferais en sorte que ce retard soit rattrapé ».

Ségolène Royal a confirmé que, progressivement, la part du nucléaire dans la production électrique serait ramenée à 50%

Sur les pesticides et les produits chimiques la candidate a regretté « la loi du silence qui a trop longtemps régné car il existe un lien direct entre les produits chimiques, agricoles et autres, et la santé. Si je suis élu je ferais en sorte qu’il y ait une diminution drastique de l’utilisation de ces produits. Dans ma région j’ai multiplié par 4 l’aide à l’agriculture bio et à l’installation des jeunes agriculteurs ; j’ai également favorisé la présence des produits bio dans les cantines. Lorsque je serais élue les Régions pourront utiliser directement une partie des aides à l’agriculture, de façon à favoriser ceux qui en ont le plus besoin ».

Sur les OGM : « il faut un moratoire sur les OGM en plein champ, il faut les réserver à des espaces confinés. Là également il faut une grande transparence et donc une consultation large, complète des citoyens ».

Cet entretien n’a pas été repris par FR3 national…

samedi 24 mars 2007

Ségoléne Royal et l'environnement

24 mars

+ Le 4 avril, Ségolène Royal répondra aux journalistes spécialistes de l'environnement. Avec Dominique Voynet et José Bové, elle a été la seule des douze candidats à accepter ce type de rencontre.

La bataille des drapeaux

24 mars

Puisque c’est désormais la mode, nous allons arborer…

+ Un drapeau noir le lundi, parce que l’idée de travailler plus pour gagner moins plombe la semaine.

+ Un drapeau rouge le mardi, puisque la plupart des candidats nous incitent à faire ou vivre une Révolution.

+ Un drapeau vert le mercredi pour rappeler la nécessité de passer très vite à la révolution écologiste.

+ Un drapeau vert le jeudi, parce que, vu l’ambiance et le silence chez les présidentiables, vaut mieux deux fois qu’une.

+ Un drapeau bleu le vendredi pour rappeler que nous sommes en train de polluer et d’épuiser mers et océans.

+ Un drapeau arc-en-ciel le samedi pour rappeler les droits de toutes les minorités.

+ Un drapeau blanc le dimanche, drapeau facile à décrocher de façon à pouvoir l’emporter en voiture, en vélo ou à pied sur les routes et dans les rues pour le cas où l’on rencontre des policiers ou des gendarmes.

Après une trentaine d’années passées à raconter les combats des nationalistes de tous bords qui s’étripent pour leurs drapeaux, j’ai peur de ce qui nous est proposé par la plupart des candidats.

vendredi 23 mars 2007

Hulot, la consommation et l'éthique...

23 mars

+
Informations intéressantes...
1° La Fondation Hulot fait partie depuis des mois(avec d'autres associations écologistes, de consommation ou naturalistes) d'un groupe de travail, travaillant pour le Bureau de la vérification de la Publicité (BVP) et destiné à organiser l'autodiscipline dans la publicité et la communication, notamment sous l'angle du respect de la notion de développement durable.
2° Monsieur Pierre Siquier dirige l'agence de communication Ligaris.
3° Monsieur Pierre Siquier est vice-président de la Fondation Nicolas Hulot
4° La Fondation Nicolas Hulot vient de quitter le groupe de travail sur l'autodiscipline dans la publicité et la communication.

mardi 20 mars 2007

Nicolas Hulot est décidement bien naïf

20 mars

+ Nicolas Hulot a des doutes : soudain, dans la presse, il se pose des questions parce que tous les candidats (enfin, la plupart) à la présidentielle ont signé sans hésiter son pacte écologique. Avant de passer (et de penser…) à autre chose. Il est sympa Hulot, mais il aurait pu se demander avant pourquoi et comment des candidats aux positions politiques et idéologiques si opposées pouvaient faire semblant d’être d’accord. Il a appris à ses dépends que la majorité de nos (aspirants…) futurs dirigeants se moquent de l’écologie. Il a appris à ses dépends que cela n’intéresse pas le moins du monde les journalistes politiques à la recherche des petites phrases. Et ce n’est pas une candidate écolo à 1% qui va inciter la presse à s’intéresser aux questions environnementales. J’en reste donc à mon jugement : « le monde politique continue à parler pour ne rien faire », sur la lancée de la pensée du grand écolo Chirac. Heureusement que Bové nous promet, entre autres, une « Révolution écologique ».

Quand à Sarkozy il a fait savoir qu’il ne voulait plus être embêté avec « ces questions qui n’intéressent que quelques Français ». Et Bayrou est aussi méprisant avec les journalistes spécialisés.

dimanche 18 mars 2007

la révolution écologique de Sarkozy

18 mars

+ Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé d’amour aux jeunes dans son discours du Zénith de Paris et a annoncé la « Révolution écologique ». Sans autre précision. D’après la presse radio et télévisée « il y avait plus de 10 000 jeunes ». Problème : le Zénith ne peut accueillir que 6400 personnes dont 5400 assises. Les confrères pourraient vérifier avant de reproduire les communiqués d'un parti politique et les dépêches de l’Agence France Presse.

+ En 2006, dans le monde entier, on aura coupé 7 milliards de grands arbres.

samedi 17 mars 2007

Les anti-nucléaires dans la rue, pas les candidats

17 mars

+ la défiance envers le nucléaire mobilise plus les citoyens dans la rue que les candidats à la présidentielle puisque seuls Besancenot, Voynet et Bové (et leurs entourages) se sont dérangés pour manifester leur opposition ou leurs craintes à propos de l'EPR, le nouveau projet de réacteur nucléaire qui devrait être construit à Flamanville en Normandie. Réacteur français si fiable que la Finlande qui essuie les plâtres a déjà deux ans de retard et un coût non prévu (et provisoire) d'un milliard d'euros. Belle réussite.

+ dans leurs comptes-rendus de la soirée télévisée de Ségolène Royal sur France 2, les médias, tous les médias, ont évidemment oublié ce qu'elle a eu le temps de dire sur les questions d'environnement, de nature et d'énergie. De toute façon, comme d'habitude, ils n'ont retenu que l'aspect "politique politicienne" de ses deux heures et quinze minutes d'intervention: "elle s'est libérée du PS et des éléphants". La belle affaire: ce qui nous intéresse, c'est le contenu du programme.

vendredi 16 mars 2007

Nicolas Sarkozy et le nucléaire

16 mars

+ Petite découverte dans la biographie de Nicolas Sarkozy, période soigneusement dissimulée : en 1986, Nicolas Sarkozy était délégué interministériel pour les énergies et le nucléaire et c’est lui qui a orchestré en coulisses, le célèbre arrêt du nuage de Tchernobyl aux portes de la France. Il était déjà vigilant sur les frontières…

jeudi 15 mars 2007

Ségoléne Royal et Nicolas Hulot

15 mars

+ Record de la semaine précédente battu : Arlette Chabot, dans l’émission de France 2 à vous de juger, n’a laissé que 9 minutes à Nicolas Hulot et à Ségolène Royal pour évoquer les questions environnementales. Comme elle l’a dit au début à Hulot « on va être assez rapide ». Dommage, scandaleux même, car questionnée sur ses décisions dans les cent premiers jours, Ségolène Royal était bien partie ; elle a commencé à expliquer qu’elle décréterait un moratoire sur les essais d’OGM en plein champ, qu’elle lancerait un débat public sur l’énergie, qu’elle ferait interdire toute permis de construire ne comportant pas l’intégration des énergies nouvelles dans la maison ou l’immeuble, organiser la synthèse économie, écologie et social. Elle a ajouté que la part du nucléaire sera réduite par l’augmentation des énergies nouvelles alors que la France a réussi à échapper en partie au récent accord européen prévoyant un passage à 20% d’énergie renouvelables proposé par l’Allemagne. Elle a évoqué la « valeur ajoutée environnementale » et annoncé la création d’un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable. Ségolène Royal a conclu, avant qu’Hulot soit éjecté de l’émission, qu’elle comptait sur les associations « qui seront assocciés à toutes les décisions ». Cette séquence trop rapide a rappelé le mépris des journalistes politiques pour tout ce qui concerne l’environnement.

+ Ce soir, à 23 h, José Bové disposait de 492 promesses de parrainages.

+ Ce soir, devant le Conseil constitutionnel, Dominique Voynet a triomphalement brandi ses 600 formulaires de parrainages après en avoir raflé quelques uns à des gens qui voulaient les donner à José Bové, en expliquant qu’elle était à la limite des 500. Cela ressemble à la moins ragoûtante des manœuvres politiciennes que dénoncent souvent les Verts…

mercredi 14 mars 2007

SARKOZY: Maréchal...nous voilà

14 mars

+ Nicolas Sarkozy nous ayant déjà proposé un "ministère de la Ruralité" et un ministére de "l'Identité Nationale", il ne lui reste plus qu'à créer "un ministère de la Terre", pour les agriculteurs et un ministère du "Respect de la Vie" pour les écologistes. Avant d'aller fleurir la tombe du Maréchal Pétain et d'offrir une poste ministèriel (chacun) à de Villiers et à Le Pen.

mardi 13 mars 2007

Lepage persiste et signe

13 mars

+ La "sympathique" Corinne Lepage vient non seulement de passer avec (un peu de...) armes et (peu de...) bagages dans le camp d'un Bayrou qui n'a pas de programme écologique et est pour les OGM (alors qu'elle est contre...enfin était...) mais en plus elle refuse de partager ses parrainnages , inutiles désormais, avec José Bové qui, ce soir, en a presque 500...

lundi 12 mars 2007

Chirac ment avec sincérité et talent

12 mars

+ Hier soir, comme à chaque fois qu’il nous a menti, Jacques Chirac était sincère. Y compris dans le domaine de l’environnement pour lequel il n’a tenu aucune de ses promesses. Il ne nous laisse, peut-être, que son fils maudit qui ne s'intéresse pas à l'écologie.

samedi 10 mars 2007

Lepage avocate de Bayrou...

10 mars

+ Corinne Lepage, qui fut ministre de l'environnnement sous l'écologiste bien connu, Alain Juppé, jette le masque. Cette candidate qui était « bien notée » par les associations naturalistes et écologistes, à égalité avec Dominique Voynet, vient de se rallier à François Bayrou qui a, lui, un très mauvais score auprès des écolos. Corinne Lepage sera peut-être à nouveau ministre…Mais il faut qu’elle se souvienne que cela rapporte beaucoup moins qu’être avocate des associations de protection de la nature.

L'éthanol, le Bush et le Brésil

10 mars

+ Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre Georges Bush au Brésil hier, notamment en signe de protestation contre des accords prévoyant l’augmentation de la production brésilienne d’éthanol, les manifestants expliquant que ce type de production ne profite qu’à quelques riches familles alors que les coupeurs de canne à sucre sont rarement augmenter par les grosses compagnies. Les protestations contre les projets d’usines de production d’éthanol, se poursuivent également aux Etats-Unis, notamment en Caroline du Nord et dans le Minnesota, les écologistes expliquant notamment que les subventions de ce type de production d’essence végétale étaient trop largement aidées par l’Etat alors que cette production n’a pas fait la preuve de son utilité économique et sociale et qu’elle n’économie aucune énergie fossile.

jeudi 8 mars 2007

Sarko, trés mauvais écolo...

8 mars

+ Jeudi soir, face à Nicolas Hulot appelé un quart d’heure après l’heure prévue (22 heures 47 au lieu de 22 h 30), Nicolas Sarkozy a eu bien du mal a se dépêtrer de ses contradiction en matière écologique, prétendant que les écologistes voulaient « interdire la voiture » ( 60 % des Français ne peuvent pas se passer de leur voiture et c’est une idéologie sectaire de dire le contraire) et a accusé les pays en voie de développement de « contribuer à l’épuisement des ressources », ajoutant que l’on ne pouvait pas demander aux Français de « choisir en l’écologie et l’économie ». Nicolas Hulot a dénoncé le « culte de la croissance » face à quelqu’un qui ne l’écoutait pas et était pressé d’en finir avec un exercice qui ne l’intéressait pas. Ce pénible échange sur l’écologie et les sidérantes hésitations de Sarkozy auront duré 12 minutes sur une émission de plus de deux heures, la responsable du débat ayant rapidement mis fin aux bafouillages et aux approximations du candidat. Reste à Nicolas Hulot à se contenter de la promesse d’une taxe carbone et du refus de diminuer de moitié le programme nucléaire. Manifestement, face à un candidat lui répétant « je vous connais bien », comme pour induire une improbable complicité, Hulot était déçu. Il aurait du s’en douter face à quelqu’un qui, quand il était ministre de l’économie, a refusé toutes les taxes écologiques ; et face à quelqu’un qui, officiellement, il y a quelques jours, a refusé de rencontrer les journalistes spécialistes de l’environnement.

Prochain épisode sur la même chaine la semaine prochaine avec Ségolène Royal face au même Nicolas Hulot.

mercredi 7 mars 2007

Hulot, le retour, et ségoléne et Sarkozy

7 mars

+ Le silence de la majeure partie des candidats, en dehors de Bové et de Voynet qui ne semblent pas convaincre avec leur 1% (chacun, quand même…), sur les problèmes d’environnement et d’écologie, devient assourdissant. On ne leur demande pas de ne pas parler que cela, mais il serait souhaitable qu’ils ne renient pas leurs engagements et qu’ils les expliquent. Il serait souhaitable qu’ils n’oublient pas qu’en dehors des menaces de changement climatique qui permet d’autant plus beaux discours que les solutions sont planétaires, il y a l’agriculture productiviste, la pollution de l’eau, la pollution de l’air, la pollution de notre alimentation, l’épuisement de ressources, la fausse solution des carburants végétaux, les énergies nouvelles, la construction de logements économes en énergie, les transports en commun, la fin de la construction des autoroutes, le ferroutage, la protection de la nature, la préservation de la biodiversité, la pollution lumineuse et les gaspillages des objets jetables. Et je dois en oublier, comme le gaspillage de la promenade des morceaux d’Airbus à travers l’Europe.

+ Pour la (petite) piqûre de rappel, Nicolas Hulot, rappelé de sa retraite tranquille à TF1, sera présent sur France 2 (A vous de juger) les 8 et 15 mars. A la première date, il interpellera Nicolas Sarkozy et à la seconde Ségolène Royal. Mais que l’on se rassure, il n’interviendra qu’après 22 h 30. Sans doute pour ne pas choquer les enfants qui, à cette heure, normalement, doivent être couchés…

lundi 5 mars 2007

Le Pen et l'environnement

5 février

+ Ce matin, sur France Inter, Jean-Marie Le Pen, aprés ses fausses informations habituelles sur l'immigration et sur la "préférence nationale" qui oublie tout simplement que les travailleurs étrangers cotisent comme les autres à la Sécurité sociale, a livré le fond de sa pensée sur l'environnement. Cela ne l'intéresse pas, sauf pour la protection des animaux de compagnie et sur le confort du transport des animaux de boucherie. J'ai deux chats, je les aime bien et je feins de croire qu'ils me le rendent bien, mais ce n'est pas vraiment TOUT l'environnement. Pour lui, si. La France "rance" qu'il représente ne veut pas faire de peine au capital et aux industriels qui le financent. Le Pen a ajouté que, de toute façon, l'écologie était de droite. Il faisait sans doute allusion à l'écologie du milieu du XIX éme siécle qui réunissait les bourgeois et la noblesse pour la protection des paysages, du "décor"naturel. Ils ont aujourd'hui des successeurs: les "paysagophiles" qui hurlent au massacre de la France par les éoliennes alors qu'on ne les a jamais entendu protester contre les pylones d'EDF! Ce reliquat de l'écologie de droite ne s'intéresse qu'aux paysages et ne veut surtout pas que l'on réfléchisse sur les raisons et les mécanismes économiques qui font qu'il existe effectivement une "France défigurée".

dimanche 4 mars 2007

Salon agriculture, biocarburant, présidentielles et mensonges

4 mars

+ Au salon de l’agriculture, que l’on pourrait sans commettre d’erreur appeler le salon de la communication de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), fédération essentiellement financée et soutenue par les betteraviers et les businessmen de la céréale subventionnée, tous les « animaux de la grande ferme » comme le répètent à plaisir les confrères, mangent « naturel ». Tous les bovins, les caprins et les ovins sont au foin, toutes les oies, tous les canards et les poulets sont au grain. Pas question de montrer la réalité des élevages hors-sol, des animaux qui ne voient jamais le jour, des bêtes grandes ou petites qui ne consomment que du tourteau ou de l’artificiel farineux. L’illusion volontairement organisée d’une agriculture « aux champs » alors qu’elle ne représente pas la réalité ; pas plus que cette illusion de ruralité devant laquelle viennent se prosterner des élus ou futurs élus qui ont (presque) tous contribué à diminuer les services publics de cette ruralité qu’ils feignent de défendre. Chirac y compris. Il n’y a pas que les vaches que tous les candidats caressent dans le sens du poil. Pas question donc, au sein de ce ruralisme animalier aux relents pétainistes, d’évoquer les OGM, les pesticides et les herbicides qui continuent à empoisonner les terres, les rivières, les nappes souterraine et la faune sauvage. Ni les agriculteurs transformés en OS de la production de poulets ou de porcs. Dans ce concert de louages et de mensonges, la voix de la Confédération paysanne est bien faible car ce sont ses adhérents, les petits paysans qui se consacrent à l’agriculture paysanne, aux circuits courts, au bio et au naturel, qui disparaissent les premiers et les plus vite. Tandis que les agriculteurs industriels, ceux qui guignent avec espoir les (nouveaux) profits du « bio »carburant dont on nous rebat les oreilles, accumulent les grosses parts de subventions, subventions qui sont chichement mesurées (en infraction à la nouvelle Politique Agricole Commune) à l’agriculture biologique. Ce salon de l’Agriculture ressemble à la France ; tout en faux semblants et en célébration malsaine qu’un passé qui passe mal.

jeudi 1 mars 2007

Airbus, le gaspillage et le silence des politiques

1er mars

Je développe et illustre la réaction d'hier sur la gaspillage énergétique d'Airbus

Les politiques, les syndicalistes, les industriels et autres économistes du gaspillage oublient évidemment un aspect essentiel de l’absurdité Airbus qui va mettre, quelles que soient les hypocrites précautions oratoires, 10 000 salariés sur le pavé : ces avions, quels que soient les modèles sont assemblés, en France ou ailleurs, avec des pièces et des éléments en provenance de quatorze sites européens. Autrement dit, pour maintenir un subtil équilibre politique entre des pays qui, dans ce domaine comme dans d’autres, ne conçoivent, n’expliquent et n’appliquent l’Europe que comme un avantage dérobé aux « autres », nos politiques et nos industriels organisent le plus fantastique des gaspillages énergétiques. Les morceaux d’Airbus passent leur temps à voyager d’une usine à l’autre, en brûlant évidemment chaque année des centaines de milliers de tonnes de pétrole. Symbole de cette absurdité, pour des entreprises et des pouvoirs qui se gargarisent au « développement durable », il a fallu agrandir dans le Sud-ouest de la France une route spéciale de 230 kilomètres destinée à acheminer six parties différentes du A 380 vers Toulouse où se fait 60 à 70 %, selon les sources et les modes de calcul, le montage final. Cette route a été tracée au prix de l’abattage de centaines d’arbres. Les travaux ont duré trois ans, sans compter la modification de deux ponts à Bordeaux, la construction de barges spéciales et de six énormes camions ne servant qu’à ce transport. Un transport qui dure trois nuits. Protestations vite étouffées au nom de « l’intérêt national ». Un intérêt national qui fonctionne de la même façon dans les autres pays où les politiques se battent bec et ongles pour conserver leur « morceau » d’Airbus. Sans même penser au gaspillage, à l’absurdité de ce mécano pseudo-européen. Lesquels se paient comptant aujourd’hui, la facture n’étant évidemment proposée qu’aux salariés.

Il y a quelques mois, la société PSA a annoncé qu’elle allait fermer son usine installée en Grande-Bretagne. Au détour d’une phrase du communiqué annonçant la nouvelle, le lecteur attentif pouvait découvrir que l’usine en question ne faisait qu’assembler des pièces de voitures produites dans plusieurs pays européens. Pour fabriquer des voitures qui étaient immédiatement re-expédiées sur le continent. Au prix encore d’une fantastique gaspillage énergétique. Combien d’usines, combien d’entreprises fonctionnent actuellement sur ce système des produits baladeurs : comme ces petits pois cueillis aux Pays-Bas avant d’être envoyés au Maroc pour être écossés, le voyage de retour leur faisant rejoindre en Italie pour être mis en boite. Ils y croisent les pommes de terre parties au Danemark ou dans le nord de la France avant d’être épluchées en Tunisie pour retourner ensuite sous forme de frites en Belgique ; ou celles qui sont transformées en chips en Turquie avant de revenir être ensachés en France. Tous ces produits une fois mis en boites ou en sachets repartent vers la Turquie, la Tunisie ou le Maroc pour y être vendus. Sans oublier de nombreux yaourts pour lesquels la rencontre du pot, du couvercle, du lait et des fruits (enfin, 7% de fruits en moyenne…) représentent prés de 10 000 kilomètres parcourus en camion, train ou avion.

La mondialisation, sauce européenne ou non, ce n’est pas seulement un désastre humain et une exploitation raffinée, mais aussi un gaspillage énergétique qui menace la planète. Mais il parait que pour ne pas désespérer les syndicats et le Medef, il ne faut pas en parler…