Qui êtes-vous ?

Ma photo
Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

lundi 28 avril 2008

Ces supermarchés qui nous escroquent, tuent les villes et créent du chômage

Avec le projet du gouvernement qui veut libéraliser (si c’est encore possible !!!) l’activité et l’implantation des grandes surfaces, on a encore vu l’escroc en chef Michel-Edouard Leclerc, nous faire le numéro du « défenseur du pouvoir d’achat » en nous promettant, comme d’autres plus discrets mais heureux comme des chats qui voient arriver un régiment de souris à croquer, qu’il va diminuer les prix. Escroc deux fois. Grâce à ce que la ministre de l’Economie, qui n’a jamais fait ses courses que devant les caméras de télévision, appelle sans rire (si, si) une nouvelle science qui s’appellerait la facturologie.

Je ne suis pas un défenseur de l’idéologie PME, mais...

A chaque fois que les distributeurs imposent quelques baisses aux dépends des fabricants, et en améliorant leurs profits de distributeurs, il y a quelque part des salariés dont le patron augmente les cadences et dont les salaires sont rognés. Tous les « gains » (tu parles !) du consommateur sont répercutés sur le consommateur salarié. Donc le même. Avec, donc du chômage et une multiplication des temps partiels. Le consommateur est un schizophrène dont la maladie est entretenue par les entreprises et la grande distribution.

Je ne suis pas un défenseur de l’idéologie du « petit commerçant », mais

Ils vont encore morfler un peu plus et disparaître encore plus des centres villes et des villages. Dans la ville de Gien, 19 000 habitants, où je passe une partie de mon existence, dans le centre (et ailleurs) il n’y a plus que deux épiciers dont une épicerie de secours. Et une troisième qui n’est que le faux-nez de Casino, l’ami bien connu des pauvres ; le nombre des bouchers, des boulangers et des charcutiers est en chute libre. Par contre, accessibles seulement en voiture, quatre hyper et deux super-marchés se partage « la chalandise » comme on dit dans ce milieu. Avec Mc do et Buffalo Gril pour enjoliver les lieux....

Dernière conséquence de la loi à venir

L’urbanisme commercial des abords des villes va encore accueillir des horreurs architecturales avec comme alibi « de lutter contre la baisse du pouvoir d’achat.

Je répète, escrocs. Gouvernement d’escrocs !

samedi 26 avril 2008

Multiples et tristes souvenirs dérangeants de Tchernobyl

26 avril

Depuis 1986, j’ai séjourné sept fois dans la région de Tchernobyl, la première en 1987. Des journées et des discussions sur place, avec des ingénieurs et des spécialistes français qui ne vont évidemment pas se vanter de leurs craintes, je tire au moins six leçons, souvenirs et certitudes.

- D’abord il serait trop facile, comme le veulent la thèse officielle et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, d’imputer l’accident au régime communiste. A ce jour personne ne sait pourquoi l’accident (deux explosions...) s’est produit. En cause, non pas un régime politique mais le principe même du réacteur nucléaire aux réactions imprévisibles.

- Certes, l’évacuation a tardé et à chaque fois, la vision des immeubles désertés Pripiat (50 000 habitants...) désertée me glace, mais imagine-t-on ce qui se serait passé si les habitants de cette région avaient utilisé des voitures particulières (et non des bus) pour fuir ? Le gigantesque embouteillage que redoutent tous ceux qui font des plans d’évacuation pour un accident, même moins grave, en France...

- Dans les premières heures il y a eu 32 morts. Aujourd’hui on en est, en Ukraine, en Biélorussie et en Russie, à au moins 15 000. En comptant les liquidateurs, les enfants et les personnes irradiées le 26 avril. Dans une vingtaine d’années, quand le bilan sera fait, le nombre des morts prématurés dépassera les 30 000.

- Des ingénieurs ukrainiens « liquidateurs » que j’ai connus, certains étant devenus des amis, plus un seul n’est vivant, le dernier est mort en 1998 d’un cancer généralisé des poumons.

- Contrairement à ce qui est souvent écrit, la faune et la flore de la région évacuée sont plus riches que jamais (loups, ours, bisons, lynx etc.) Terrible paradoxe, mais aussi parce que l’homme n’habite plus cet espace, la zone interdite est probablement la plus belle réserve naturelle d’Europe. Je l’ai vérifié à trois reprises. De quoi réfléchir.

- Ce n’est pas de malformations (autre légende...) que les gens meurent dans cette grande région, bien au delà de la zone interdite, mais de cancers, de maladies cardiaques, de maladies de l’appareil digestif et de suicides ou de dépressions.

Défense de rire, la fichier policier ARDOISE serait destiné à protéger les homos, les SDF, les syndicalistes et tous les "méchants"

26 avril

Vendredi matin, j’ai pu expliquer quels étaient les dangers des fichages sur LCI. Bonne émission de 15 puis 18 minutes qui sera rediffusée. Rien à dire des deux journalistes présentant cette émission (Preuves à l’appui), ils ont posé les bonnes questions. Rien à dire non plus de l’avocat de service qui s’envole dans de belles phrases qui sont creuses mais efficaces. Le personnage extraordinaire fut le représentant du ministère de l’Intérieur qui a évidemment nié les évidences, les fuites, les dérapages et raconté n’importe quoi. Mais il a fait mieux et a expliqué que le fichage des homosexuels, des syndicalistes, des handicapés, des SDF, etc. prévu par le nouveau fichier-logiciels « ARDOISE » était tout simplement destiné à... les protéger. C’est la première fois que l’on me fait ce coup là. Et évidemment, le personnage en question a lourdement insisté sur les homosexuels!

La ministre de l’Intérieur (qui pourrait prochainement devenir ministre de la Justice à la place de Rachida Dati qui serait nommée à l’Intérieur) est revenu en arrière vendredi sur le fichier ARDOISE en expliquant que, bon, on allait voir et que certaines informations ne figureraient pas dans ce fichier (alors qu’elles existent dans l’actuel fichier STIC et dans son équivalent gendarmesque JUDEX). Fallait faire plaisir à la CNIL qui râlait. Mais en fait, comme à chaque fois, comme dans d’autres fichiers (la base élèves des écoles primaires ou le fichier des sans-papiers et de ceux qui les aident), il s’agit d’un tactique : le pouvoir essaie, « tâte » la température et en cas de réactions trop vives, fait semblant de revenir en arrière pour caser sa marchandise liberticide un peu plus tard.

jeudi 24 avril 2008

Sur France 3 jeudi soir: louis-nicolas le brocanteur, une vieux feuilleton

24 avril

Sur France 3, ce jeudi soir, j’ai regardé Nicolas le brocanteur (à moins, je dormais à moitié, qu’il s’agisse de Louis le brocanteur) un télé-film assez banal, plein de bons sentiments et consacré à une histoire de captation d’héritage. D’autant moins passionnant qu’il s’agissait de la rediffusion d’un épisode passé il y a un an.

mardi 22 avril 2008

Borloo, le Dalaï-Lama, Pascal Sevran, Michel-Edouard Leclerc et Laure Manaudou

22 avril

Quelques remarques pendant les vacances...

- Je ne crois pas avoir autorisé monsieur Sarkozy à présenter mes excuses aux responsables chinois pour le chahut de la flamme olympique.

- Michel-Edouard Leclerc a été condamné à retirer sa pub mensongère et stupide sur les médicaments. Il s’en fout car celui qui se présente (faussement) comme le chevalier blanc de la défense des consommateurs a une fois de plus atteint sont objectif : se faire de la pub en faisant croire qu’il est contre « la vie chère » alors que ses magasins grande surface sont exactement comme les autres et pratiquent les mêmes arnaques.

- Dans une grande surface, ce matin, relevé du prix des salades feuilles de chêne : 3,50 euros le kilo. Prix des mêmes feuilles de chêne épluchées et sous plastique : 14,85 euros le kilo. Que ceux qui achètent ces merdes m’expliquent pourquoi ils protestent contre la diminution de leur pouvoir d’achat. Détail qui vaut sont pesant de verdure : les même salades sont vendues au marché à 1,50 euros le kilo. Comprenne qui pourra : laver la salade ne consomme pas 11 euros d’eau...

- Face aux salades, il y avait du raisin du Chili qui trouvait également preneurs.

- La maison à 15 euros de madame Boutin (remboursement prévu sur 38 ans !) a au moins un point commun avec les maisons à 100 000 euros de « l’écolo » Borloo qui ont fait un bide retentissant: elles sont équipées de chauffages électriques.

- Laure Manaudou pleure et ne participera pas aux 200 mètres des Jeux Olympiques. Je m’en fout.

- Le PSG est dans la merde. Je m’en fout également.

- Pascal Sevran, finalement, n’est pas mort contrairement à ce qu’ont annoncé Europe 1 et Laurent Ruquier. Tant mieux pour lui et cela lui permettra d’écouter son nouvel ami Sarkozy à la télé.

- Le machin-lama du Tibet est donc citoyen d’honneur de Paris. Ce n’est pas le premier réac à qui cela arrive. Mais comme je le disais aux Orthodoxes sous le régime soviétique : je me battrais pour que vous ne soyez plus persécutés, ce qui me permettra enfin, quand vous serez libres, de dire à quel point vous êtes rétrogrades, antisémites et nuisibles. La protestation contre les JO en Chine, c’est aussi et surtout contre la répression politique qui concerne toute la Chine et contre la destruction écologique du pays.

Réservez dés maintenant votre numéro (1000) de Politis qui sera mis en vente le 30 avril, il contiendra un long dossier sur l’histoire de l’Université de Paris 8-Vincennes à Saint Denis. Cela fait partie de ce qui reste de mai 1968.

mercredi 16 avril 2008

Les "pirates" somaliens, le colonialisme triomphant et la pollution

16 avril

Quelle que soit la gravité des faits qui sont reprochés aux « pirates » somaliens, pour qui connaît ce pays et son triste état, un certain nombre de questions se posent.

- D’abord pour eux, comme pour toutes les personnes accusées, devrait s’imposer la présomption d’innocence.

- Ces présumé coupables n’ont bénéficié dans leur pays d’aucune des garanties légales et juridiques qui auraient pu empêcher ou retarder leur extradition.

- L’extradition, si l’on peut utiliser ce terme, n’a aucun caractère légal puisqu’elle repose sur un « accord verbal » du gouvernement somalien dont nul ne peut prouver la réalité.

- De plus, dans ce pays, depuis 1991, il n’existe aucun « pouvoir légal » et les autorités française n’ont pas réussi à avoir le moindre contact avec un représentant (non pas élu, cela n’existe plus depuis des années) mais de fait, de ce pays qui est toujours divisé, au nord comme au sud, en de multiples factions armées auxquelles s’ajoutent les forces des tribunaux islamiques et les militaires éthiopiens.

- On se retrouve en fait face à un « acte colonial » de la plus belle tradition des relations entre le Nord et le Sud.

- Cette affaire de « pirates » masque commodément l’acceptation par des nombreux pays occidentaux d’une autre réalité : tout le monde ferme les yeux sur une autre conséquence très grave de l’absence de pouvoir dans ce pays, à savoir le déversement répété sur le littoral de containers et de fûts contenant de déchets industriels. Ces déversements qui polluent toute la côte, y compris vers le Kenya se font avec l’accord (rémunéré) d’un certain nombre des chefs de bande qui contrôlent le pays. D’autres déchets sont débarqués sur le littoral et enfouis dans les terres avec la complicité et l’aide des mêmes chefs de bande qui, avec l’argent récupéré, peuvent acheter véhicule et armes. Ce faisant, les sociétés chargés d’éliminer les déchets de nos industries réalisent de très gros bénéfices puisque les coûts de ce type d’élimination sont en moyenne dix fois inférieurs aux coûts d’une élimination selon un processus industriel classiques. Mais de cet aspect de l’anarchie qui règne en Somalie, le pays qui n’existe plus, n’est pas abordé par le France et les autres pays.

vendredi 11 avril 2008

Nathalie Kosciusko-Morizet ou la malédiction des ministres de l'environnement qui y croient

11 AVRIL

Depuis 1971, une malédiction poursuit les ministres de l’environnement nommés par la droite. Ou bien ils sont mauvais et inefficaces, ressentant leur nomination à ce poste comme une punition politique, d’André Fosset à Nelly Ollin en passant par Alain Carignon ou Roselyne Bachelot, les exemples ne manquent pas ; ou bien ils déplaisent rapidement et ils sont l’objet d’un phénomène de rejet, comme lorsqu’une greffe ne prend pas. Tout simplement parce que, convaincus au départ ou découvrant des dossiers inquiétant, ils se prennent au jeu. Ce fut le cas du premier d’entre eux, Robert Poujade, nommé par le Président Pompidou en janvier 1971. Pourtant cacique du parti gaulliste de l’époque, il fut viré en 1974 à la demande des industriels, particulièrement les papetiers, qui contestaient ses mesures contre la pollution des rivières. Sa carrière politique était terminée et il le raconta plus tard dans un livre que tous ses successeurs devraient lire : « Le ministère de l’impossible ». Beaucoup plus tard, preuve que les rapports entre les conservateurs et l’écologie n’évoluent pas, ce fut le sort réservé à Serge Lepeltier remercié en 2005 15 mois après son arrivée par sa majorité pour avoir trop cru à sa mission et à son travail et avoir tenu tête à la fois aux parlementaires et à son gouvernement. Mesquinerie ultime qui rappelle que les pourfendeurs de l’écologie sont rancuniers : son parti s’est arrangé pour qu’il ne puisse pas redevenir sénateur de Bourges dont il reste maire. Avant lui, Corinne Lepage avait fait les frais de ce syndrome du rejet des « ministres concernés », mésaventure qu’elle raconte dans un livre que ses successeurs n’ont pas tous lus : « On ne peut rien faire, madame le ministre ». Tout un programme, comme un destin écrit pour ceux qui ont l’imprudence ou l’impudence d’y croire, même dans les limites de l’idéologie et des choix politiques de ceux qui les nomment. Pour Madame Lepage, c’était Alain Juppé dont on connaît la spectaculaire mais brève conversion.

Aujourd’hui c’est Nathalie Kosciusko-Morizet qui paie un tribu à la vindicte anti-écologie des conservateurs. Elle a le tort, comme tous les autres sanctionnés avant elle, de connaître ses dossiers, d’en discerner l’importance et l’urgence. Comme Poujade en 1971, elle se sent obligé d’avoir son franc parler, de râler quand les groupes de pression s’opposent à toute démarche environnementale efficace, y compris en circonvenant ce qu’il faut de parlementaires.

La secrétaire d’Etat n’est plus hélas qu’en sursis. Jean-Louis Borloo, lui, ne court aucun risque...

dimanche 6 avril 2008

LE FICHAGE DES CARTES DE FIDELITE SCIENTIFIQUEMENT ORGANISE PAR CARREFOUR, AUCHAN, MONOPRIX ET Cie

6 AVRIL

La découverte d’Escherichia coli dans 2300 kilos de viande commercialisée par Carrefour et Monoprix n’est pas à traiter à la légère. D’abord parce que la dissémination de ce type de bactéries dangereuses pour la santé n’est pas la première et qu’elle a même tendance à se multiplier en raison de l’intensification de l’industrialisation et de l’automatisation de la préparation des aliments et produits offerts en grande surface. Mais, les conséquences de la distribution de ces 13 000 morceaux de viande potentiellement avariés n’ayant pas été, apparemment, tragiques, cet incident révèle ou confirme une autre pratique sur laquelle ni la presse ni les grandes enseignes ne se sont appesanties.

Pour retrouver au moins une partie des clients ayant acheté les articles suspects, les responsables des grandes surfaces ont simplement fouillé la mémoire de leurs ordinateurs pour faire apparaître les noms, les adresses, les numéros de téléphone ou les adresses internet des acheteurs. Manipulation possible pour tous les clients qui utilisent des cartes de fidélité. Cartes dont la possession promet quelques avantages illusoires, de vagues ristournes ou des tirages de lots fabriqués en Chine ; en échange, si l’on peut dire, les magasins extorquent à des clients consentants et non informés de leurs droits sur la réglementation des fichiers informatiques, une série de renseignements confidentiels sur leur famille, leur appartement, leur train de vie, leur profession.

L’identification nominale des acheteurs de viande avariée fait apparaître une pratique sur laquelle toutes les grandes marques de distribution répugnent à communiquer, n’hésitant même parfois à la nier : tous les détails, prix et produits, des achats des clients utilisant une carte de fidélité sont répertoriés et conservés dans la mémoire des ordinateurs centraux des enseignes. Les informations collectées, informations dont 98% des clients ignorent, qu’en application de la loi Informatique et Libertés, ils peuvent demander à les vérifier et à les rectifier, sont ensuite moulinés par des informaticiens, aidés par des sociologues, pour affiner des stratégies commerciales. Une gestion informatique de la clientèle qui explique au moins en partie les différences de prix entre magasins pour un même produit lors des récentes enquête sur le pouvoir d’achat et les augmentations. En effet, ce n’est qu’un aspect de la question, le croisement des courbes des achats et des profils sociaux économiques de la partie répertoriée des clients, permet de déterminer les seuils de prix (ou de qualité, également) acceptable et n’entraînant pas ou peu de baisse de vente. Ces prix sont donc, grâce à ce système, de plus en plus fixés non pas en fonction du coût d’achat mais en fonction d’un « seuil d’acceptabilité » déterminé par l’informatique. Certains prix, puisque toutes les données peuvent être croisées, peuvent également être modulés en fonction de la partie du magasin où ils sont offerts.

Le fichage des actes d’achat et de leur fréquence sert aussi à alimenter des fichiers de relance publicitaire, soit par courriel, soit par internet. Ces fichiers sont utilisés soit directement par les grandes enseignes soit vendus au prix fort à des entreprises pour lesquelles sont préparées des sélections convenant à leurs productions, à leurs profils ou à leurs niveaux de prix. Enfin, ces fichiers, après des tris socio-professionnels, sont également proposés à des services d’abonnement de journaux ; et à des partis politiques. Cette dernière pratique a été dénoncée par la Commission Nationale Informatique et Liberté au début de la campagne présidentielle. Ce qui n’a pas empêché qu’elle se poursuive pour les élections cantonales et surtout pour les municipales. Souvent d’ailleurs, dans ces derniers cas, il s’agit parfois d’un simple échange de bons procédés entre un élu (ou un candidat) et la ou les grandes surfaces de la commune. Les informations fournies par la carte de fidélité permettent de mieux cerner certaines catégories d’électeurs. Mais vendues ou données, ces indications générées par les cartes de fidélité, représentent un détournement de la vie privée des clients.

Cette dissémination des cartes de fidélité, qui dépasse la distribution alimentaire, n’est pas innocente : elle induit à la fois un contrôle indirect, consenti et ignoré dans ses prolongements, d’une partie de la population et évidemment des bénéfices directs ou indirects très importants. Il y a actuellement un peu plus de 100 millions de cartes de fidélité en circulation sur le territoire français et grâce à elles les grandes surfaces « tiennent » leur clientèle tout en en tirant des profit dont on parle rarement. Sous prétexte que personne n’est forcé d’avoir une carte...

Enfin, ces cartes sont souvent le premier pas pour entrer dans le système du « crédit revolving » qui conduit les populations les plus économiquement fragiles à entrer dans l’engrenage du surendettement.

mercredi 2 avril 2008

Développement durable, suite....

2 AVRIL

Le ministère de l'écologie et le service de communication qui s'occupe de la "semaine du développement durable" ont proposé à plusieurs journaux des pages de publicité sur cette semaine à condition de choisir les sujets qui seraient traités cette semaine là par les journalistes du journal. Certains ont refusé, certains ont accepté....
Comme quoi cette "semaine" n'est plus qu'une simple question de "com"...

mardi 1 avril 2008

Foutez nous la paix avec le développement durable

1 er avril

Le développement durable est devenu depuis des années, le cache-misère de ceux qui parlent et ne veulent surtout pas agir. Des entreprises, des maires, des chauffeurs de taxi, des entreprises de transport, toutes les grandes surfaces, les experts-comptables ( ??), les parlementaires, des restaurants, les fabricants de télés ou de portables, des couturiers, des éditeurs, des marchands de fleurs et de roses (venues en avion d’Equateur...), des services de police, des responsables de club sportif, des clubs de sports ou des agriculteurs proclament leur attachement et leur foi au développement durable. Bientôt il ne manquera plus à l’appel que Total et les courses de Formule 1 pour ignorer ce nouveau cantique.

A les regarder de prés, et à écouter le gouvernement, on comprend vite que pour la majorité des acteurs politiques et économiques, le développement durable c’est le développement qui dure, dure, dure...

Foutez nous donc la paix avec cette nouvelle antienne pseudo-écologique qui ne sert qu’à masquer les progrès du productivisme et la religion de la croissance à tous prix.

Dans quelques jours nous aurons sans doute même droit au maïs génétiquement modifié et durable !

Ce n'est sans doute pas un hasard si la "semaine du développement durable" commence un premier avril