Ne pas confondre la catastrophe naturelle à La Réunion et les inondation en Bretagne provoquées par les élus...
Le
gouvernement met en parallèle, le désastre provoqué par le cyclone qui a ravagé
l’Ile de la Réunion et le Sud du Finistère. En les réduisant au même
dénominateur commun : l’état de « catastrophe naturelle ». La
majorité des médias, notamment les chaines de télévison, adopte cette
comparaison. Comme s’il était possible de mettre dans le même « sac à
catastrophe » le cyclone dont les vents ont dépassé largement les 150
kilomètres/heure et les pluies qui ont entrainent les inondations dans les rues
de Quimper et alentours. Dans le premier cas il s’agit d’une catastrophe
naturelle dont la puissance hors normes peut être associée aux multiples effets
du réchauffement climatique. Dans le second cas il s’agit tout simplement, avec
des pluies à peine supérieures à la normale, d’une catastrophe pouvant être qualifiée
de parfaitement artificielle.
Il se
trouve en effet, d’après les donnée et cartes établies par le Programme Corine
Land Cover géré par l’Institut Français de l’Environnement, que le territoire
du Finistère était déjà artificialisé à 7,8 % en 2006 et que la situation s’est
aggravée depuis puisque d’après les chiffres de l’ INSEE et ceux des « Chiffres clés de l’environnement »
publié en octobre 2013 par le ministère de l’Ecologie, 12%de la surface de
ce département sont désormais artificialisés
(contre 9,2% pour l’ensemble du territoire métropolitain) ;il est marqué
explique à la fois la publication du ministère de l’Ecologie et l’inventaire Corine
Land, « par un tissu urbain
discontinu en progression rapide qui cloisonne les milieux et favorise les
inondations ». Sans oublier les
conséquences sur la biodiversité.
De plus, lorsque l’on examine les
différentes cartes publiées, y compris celle du Conseil Général du Finistère,
on se rend compte que la zone entourant Quimper enregistre un taux d’artificialisation
compris entre 18, 4 et 33, 6%. En grande partie en raison de la multiplication
des zones agricoles ou péri- urbaines grignotées par les activités tertiaires,
appellation dissimulant les installations de grandes surfaces, qu’il s’agisse
de la grande distribution, des terres agricoles consacrées aux magasins
spécialisés ou aux Zones d’Activités qui vident les centres villes des
agglomérations, quelles que soient leurs populations. Causes liées aux choix d’aménagement.
Donc,
de plus de plus canalisées, les petites rivières, dés qu’il peut un peu ou un
peu trop par rapport à la normale, reçoivent les eaux pluviales qui ruissellent
sur les surfaces imperméabilisées ne disposant plus de vases d’expansion dans les zones agricoles.
Logiquement, au lieu de pénétrer dans les sols pour gagner les nappes
phréatiques, les eaux se réunissent et entrainent de plus en plus souvent les
inondations dans les villes, et pas seulement à Quimper. Une situation qui n’a
rien de « naturelle ». Et il ne servirait à rien, comme le clament
des élus et des citoyens de ces régions artificialisées, d’exiger des barrages
pour retenir des eaux : ils ne feraient que reporter (et seulement en
partie) les dégâts vers d’autres zones. La Bretagne, le Finistère et la région
de Quimper seront donc de plus en plus victimes de ces inondations provoquées
par la politique d’aménagement des communes qui
font qu’au cours des 20 dernières années, le taux d’artificialisation du
territoire de la Bretagne a largement doublé et que le chiffre est largement
supérieur dans les espaces proches du littoral.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire