Compte à rebours du Climat. Un mois d'août torride et dix bonnes raison d'avoir manifesté pour le climat
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jours. C’est le temps qui reste à la planète et aux politiques avant le début
de la 21 éme conférence sur le climat qui se tiendra prés de Paris, au Bourget,
à partir du 30 novembre 2015, après avoir été préparée à Lima en décembre 2014.
Comme le temps passera très vite pour la montée inexorable du dérèglement
climatique, fait de réchauffement, de tempêtes, de froid inattendu, de graves
variations pluviométriques, d’erreurs d’appréciation et de dénis, il est déjà
urgent et nécessaire d’en tenir une chronique politique, scientifique et
économique. Le lecteur trouvera donc régulièrement ici les informations, bonnes
ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la froideur ou à l’indifférence des politiques qui
s’agitent en paroles, paroles, paroles...
Ceux qui auront manifesté ce
dimanche 21 septembre dans le monde entier pour réclamer des mesures et des
décisions, ne sont pas assez nombreux. Les autres sont anesthésiés par la plupart
des responsables politiques manipulés par les industriels qui veulent
« polluer comme avant ». Avec l’appui des scientifiques à leur
service pour dénigrer et calomnier les chercheurs du GIEC qui se battent pour
alerter la France et la planète. Ils savent qu’en ce mois de septembre il est
possible de répertorier au moins dix raisons d’être inquiets.
1° Les chefs d’Etat ont choisi de se réunir à l’ONU pour
disserter sur le climat. Ce qui leur permet de parler à l’abri des
scientifiques tout en gaspillant notre capital de gaz carbonique ; alors
qu’en allant à Lima au mois de décembre prochain ils auraient du affronter les
spécialistes qui ne font pas de discours.
2° Cela vient de sortir : le mois d’août 2014 a été le plus chaud dans le monde depuis que
le début des relevés météo en 1880 ; et la température moyenne à la surface des mers et océans a également
augmenté, ce qui est facteur de phénomènes météo plus violents.
3° D’énormes trous provoqués par les violentes émanations de
méthane, se forment par milliers dans le
nord de la Sibérie. Les émanations de ce gaz à effet de serre proviennent du
dégel du permafrost provoqué par le réchauffement de l’atmosphère…qu’il
contribue à accélérer.
4° Alors qu’un certain nombre de pays industrialisés, dont
la France, se vantent, (ce qui reste à prouver), de plus ou moins réussir à
limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, les mêmes nations achètent de
plus en plus de produits dans les pays du Sud, en Asie ou ailleurs ; ce
qui reporte dans ces pays la production des gaz à effet de serre soi-disant
économisés.
5° Dans une étude passionnante, le dernier numéro du
National Géographic Magazine, explique et montre qu’aux Etats-Unis et ailleurs,
toute notre civilisation a été bâtie sur la fonte annuelle des neiges pour
alimenter lacs, fleuves et rivières. Mais les auteurs se demandent ce qui va se
passer si la neige manque de plus en plus souvent…
6° Les Pays-Bas viennent de rendre public un gigantesque
programme de plusieurs milliards d’euros de travaux et d’adaptation (ce n’est
pas le premier) pour tenter de mettre une partie du pays à l’abri de la montée
du niveau de la mer que constatant leurs spécialistes. 40 % de leur territoire
se situe en dessous du niveau actuel de la mer.
7° D’après une étude publiée en début du mois de septembre
aux Etats Unis par « Le journal du
climat », il y a 80% de risque que la terrible sécheresse qui affecte
tout le Sud-ouest de ce pays, dure au moins un dizaine d’années. Délai qui
suffira à y changer définitivement le climat, à faire disparaitre quantités de
lacs et de rivière et à transformer la biodiversité en désert.
8° Les épisodes cévenols qui viennent de faire des victimes
et d’énormes dégâts dans le Sud de la France ne sont pas nouveaux. Simplement,
ils sont de plus en plus violents et de plus en plus fréquents. Tandis que de
nombreux élus continuent d’accorder des permis de construire (comme à l’a fait
celui de la Faute sur Mer) dans des zones inondables. Les uns et les autres ne
croient pas au changement climatique mais réclament des digues comme une
panacée.
9° Les habitants des iles du Pacifique (Samoa, Tuvalu,
Kiribati…) menacées par la hausse du niveau de la mer qui détruit une par une
les dernières digues protégeant leurs terres de plus en plus salées, refusent
un « statut de réfugiès climatiques » qui les marginaliserait. Ils
veulent que la communauté internationale leur attribue de nouveaux territoires.
10° Et une bonne nouvelle pour finir : Marina Silva,
l’ancienne ministre de l’Environnement virée de son gouvernement pour activisme
écolo il y a quelques années, pourrait remporter l’élection lors de la
présidentielle dont le premier tour est le 5 octobre.
11° Et une ultime mauvaise nouvelle : les participants
aux « marches pour le climat » du 21 septembre ont reçu le soutien de
Laurent Fabius….
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