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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 6 septembre 2014

Compte à rebours du climat. Un rapport très pessimiste présenté par Ségolène Royal



447jours. C’est le temps qui reste à la planète et aux politiques avant le début de la 20 éme conférence sur le climat qui se tiendra prés de Paris, au Bourget, à partir du 30 novembre 2015. Comme le temps passera très vite pour la montée inexorable du dérèglement climatique, fait de réchauffement, de tempêtes, de froid inattendu et de graves variations pluviométriques, et d’erreurs d’appréciation, il est déjà temps d’en tenir une chronique politique, scientifique et économique. Le lecteur trouvera donc régulièrement ici les informations, bonnes ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la froideur  ou à l’indifférence des politiques.

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a présenté le samedi 6 septembre, le rapport du Groupe International sur l’Evolution du Climat (GIEC) consacré aux conséquences du réchauffement sur la France. Présentation effectuée dans les Alpes, là où les glaciers fondent et reculent depuis des années. Comme dans les Andes ou l’Himalaya, transformant le régime des cours d’eau et l’économie des zones agricoles qui en dépendent.

Comme pour de nombreux pays, notamment dans ceux du sud où les conséquences seront souvent encore plus tragiques, ce rapport scientifique, n’est guère optimiste. Il souligne que le réchauffement est désormais inéluctable et que les mesures qui seront à préparer à la Conférence de Lima au mois de décembre prochain puis à décider lors de la réunion de Paris en décembre 2015 ne pourront guère inverser les évolutions. Surtout si elles ne sont pas prises ou restent cosmétiques, laissées au seul bon vouloir de l’économie industrielle et du MEDEF qui dominent la planète et épuisent ses ressources. Dans la Sud de la France, les températures moyennes augmenteront d’environ 5° pendant l’été et de 3,5° au cours de l’hiver sur tout le territoire. D’après Jean Jouzel, le climatologue qui a dirigé cette étude les périodes caniculaires seront de plus en plus nombreuses avec un accroissement de 5 à 6° par rapport à la moyenne actuelle de ces épisodes de grande chaleur. Ce qui risque de réduire les périodes d’enneigement des Alpes et des Pyrénées, avec comme conséquence la réduction de la possibilité de pratiquer des sports d’hiver et une augmentation des avalanches à la fois imprévisibles et meurtrières.

D’autre part, de nombreuses parties du territoire seront fréquemment touchées par des phénomènes climatiques extrêmes : de fortes pluies, des gros orages, des tornades de type tropical et souvent destructrices et donc de fréquentes inondations que les grandes compagnies spécialisées refuseront d’assurer, comme cela se produit déjà aux Etats-Unis. Paradoxalement, comme l’Espagne, la partie méridionale de la France souffrira de longues périodes de sécheresse qui affecteront l’agriculture mais aussi les villes touristiques de la côte méditerranéenne. Notamment en raison de l’assèchement progressif de nombreuses nappes phréatiques.

Les conséquences sur la grande agriculture seront importantes, notamment pour le maïs et les céréales mais aussi pour la vigne qui devra de plus en plus souvent grimper en altitude. Ce qui condamne la plupart vignes de plaine dont il deviendra impossible de contrôler la teneur en alcool. Leur vin devenant invendable.

Et pendant ce temps là, les glaciers du Pôle Nord et du Groenland continuent de connaitre une accélération de leurs fontes, contribuant à augmenter le niveau des mers. Celles, par exemple, qui attaquent et font reculer le littoral français. Et pendant ce temps là, en plus, le gouvernement de Ségolène Royal, continue à considérer l’écologie et la transition énergétique comme un luxe, détricotant (c’est une manie…) un texte de loi qui n’est encore même pas voté !

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