Compte à rebours du climat. Un rapport très pessimiste présenté par Ségolène Royal
447jours.
C’est le temps qui reste à la planète et aux politiques avant le début de la 20
éme conférence sur le climat qui se tiendra prés de Paris, au Bourget, à partir
du 30 novembre 2015. Comme le temps passera très vite pour la montée inexorable
du dérèglement climatique, fait de réchauffement, de tempêtes, de froid
inattendu et de graves variations pluviométriques, et d’erreurs d’appréciation,
il est déjà temps d’en tenir une chronique politique, scientifique et
économique. Le lecteur trouvera donc régulièrement ici les informations, bonnes
ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la froideur ou à l’indifférence des politiques.
La ministre de l’Ecologie,
Ségolène Royal, a présenté le samedi 6 septembre, le rapport du Groupe
International sur l’Evolution du Climat (GIEC) consacré aux conséquences du
réchauffement sur la France. Présentation effectuée dans les Alpes, là où les glaciers
fondent et reculent depuis des années. Comme dans les Andes ou l’Himalaya,
transformant le régime des cours d’eau et l’économie des zones agricoles qui en
dépendent.
Comme pour de nombreux pays,
notamment dans ceux du sud où les conséquences seront souvent encore plus
tragiques, ce rapport scientifique, n’est guère optimiste. Il souligne que le
réchauffement est désormais inéluctable et que les mesures qui seront à
préparer à la Conférence de Lima au mois de décembre prochain puis à décider
lors de la réunion de Paris en décembre 2015 ne pourront guère inverser les
évolutions. Surtout si elles ne sont pas prises ou restent cosmétiques,
laissées au seul bon vouloir de l’économie industrielle et du MEDEF qui
dominent la planète et épuisent ses ressources. Dans la Sud de la France, les
températures moyennes augmenteront d’environ 5° pendant l’été et de 3,5° au
cours de l’hiver sur tout le territoire. D’après Jean Jouzel, le climatologue
qui a dirigé cette étude les périodes caniculaires seront de plus en plus
nombreuses avec un accroissement de 5 à 6° par rapport à la moyenne actuelle de
ces épisodes de grande chaleur. Ce qui risque de réduire les périodes d’enneigement
des Alpes et des Pyrénées, avec comme conséquence la réduction de la
possibilité de pratiquer des sports d’hiver et une augmentation des avalanches
à la fois imprévisibles et meurtrières.
D’autre part, de nombreuses
parties du territoire seront fréquemment touchées par des phénomènes
climatiques extrêmes : de fortes pluies, des gros orages, des tornades de
type tropical et souvent destructrices et donc de fréquentes inondations que
les grandes compagnies spécialisées refuseront d’assurer, comme cela se produit
déjà aux Etats-Unis. Paradoxalement, comme l’Espagne, la partie méridionale de
la France souffrira de longues périodes de sécheresse qui affecteront l’agriculture
mais aussi les villes touristiques de la côte méditerranéenne. Notamment en
raison de l’assèchement progressif de nombreuses nappes phréatiques.
Les conséquences sur la grande agriculture
seront importantes, notamment pour le maïs et les céréales mais aussi pour la
vigne qui devra de plus en plus souvent grimper en altitude. Ce qui condamne la
plupart vignes de plaine dont il deviendra impossible de contrôler la teneur en
alcool. Leur vin devenant invendable.
Et pendant ce temps là, les
glaciers du Pôle Nord et du Groenland continuent de connaitre une accélération
de leurs fontes, contribuant à augmenter le niveau des mers. Celles, par
exemple, qui attaquent et font reculer le littoral français. Et pendant ce temps
là, en plus, le gouvernement de Ségolène Royal, continue à considérer l’écologie
et la transition énergétique comme un luxe, détricotant (c’est une manie…) un
texte de loi qui n’est encore même pas voté !
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