Compte à rebours climat: la Californie face à la sécheresse et les USA face aux parlementaires "antisciences"
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jours. C’est le temps qui reste à la planète et aux politiques avant la 21° conférence sur le climat qui se tiendra
prés de Paris à partir du 30 novembre 2015. Le moment des décisions approche.
Comme le temps passe inexorablement très vite pour le dérèglement climatique
fait de réchauffement, de tempêtes, de froid inattendu, de graves variations
pluviométriques, d’erreurs d’appréciation et de dénis, il est déjà urgent et
nécessaire d’en reprendre, après l’échec de Lima une chronique politique,
scientifique et économique. Le lecteur trouvera donc régulièrement ici les
informations, bonnes ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la
froideur ou à l’indifférence des politiques
qui s’agitent en paroles, paroles, paroles...
Alors que les parlementaires
américains admettaient il y a quelques jours, par un vote, la réalité des
modifications climatiques tout en déniant, dans une autre vote, toute
responsabilité humaine à cette situation, la Californie entame une nouvelle
année de sécheresse. Depuis 2001, la situation de cet Etat de 424 000 kilomètres
carrés ou vivent 39 millions d’habitants s’aggrave. Pendant le mois de janvier au
cours duquel, depuis la moitié du XIX° siècle, tombait en moyenne une bonne centaine de millimètres d’eau, ses habitants n’ont pas vu une seule goutte de
pluie. C’est la première fois depuis que les relevés météos existent dans cet
Etat. Le record de l’année dernière, 10 mm, a été battu. Et les prévisions ne
sont pas optimistes : la sécheresse en cours est sans précédent. Situation
d’autant plus insupportable que la Californie, comme les Etats voisins du
Nevada et de l’Arizona est pratiquement dans la même situation, tant du point
de vue des records de chaleur que de celui de l’absence de précipitations.
Conséquences : des vergers
dont les arbres ne donnent plus de fruits avant de mourir, des arbres plusieurs
foi centenaires qui sèchent sur pied et disparaissent pas milliers, des
rivières cessent de couler, des dizaines d’espèces de poissons périssent sur leurs lits desséchés et l’érosion
éolienne emporte les terres qui ne peuvent plus être cultivés. Bien entendu,
les nappes souterraines baissant dangereusement ou disparaissant, il est de
moins en moins facile de répartir les pénuries et d’alimenter les villes.
En cause : les modifications
climatiques qui, en transformant les courants du Pacifique et en créant des zones
de chaleur à sa surface, empêchent les pluies d’atteindre le littoral et
évidemment l’intérieur des terres aux Etats-Unis.
Une situation qui mobilise bien
sur les responsables californiens mais n’émeut pas les sénateurs et
parlementaires américains qui viennent de refuser d’admettre la responsabilité
humaine en général et celle des Etats Unis en particulier dans le réchauffement
climatique.
De nombreux journaux américains,
ainsi que des milliers de scientifiques, ont fait remarquer que le 114° Congrès,
le nouveau qui vient de se réunir au début de janvier, était le plus « antiscience »
depuis au moins 1925. Année qui vit, avec l’appui de nombreux parlementaires,
un professeur de Dayton, John Scopes, traduit devant un tribunal du Tennessee
pour avoir enseigné la théorie de l’Evolution de Darwin, c'est-à-dire « nié l’histoire divine de la création
de l’homme ». Il fut condamné pour ce que les fondamentalistes
chrétiens considéraient comme un blasphème. Une majorité, républicains et
démocrates mêlés, ont été élus en niant l’origine humaine des dérèglements
climatiques et en pourfendant systématiquement –dans tous les domaines- « la dictature des scientifiques ».
En s’appuyant sur les militants du Tea Party et financés par des milliardaires
et des Fondations fondamentalistes qui ont alimenté les campagnes électorales
du mois de novembre 2014. Ce sont ces parlementaires rétrogrades qui, dans une vidéo, ont censuré la partie du
discours sur l’Etat de l’Union que le Président américain a consacré il y a
quelques jours à la question climatiques. Une censure sans précédent connu.
Comme quoi, les « fous »
ne sont pas seulement des islamistes et que les chrétiens fondamentalistes sont
au moins aussi dangereux ! Il est permis de se demander comment et pour
quoi le président Obama va pouvoir participer à la conférence de Paris…
1 commentaire:
Dr Mellouli
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