Qui êtes-vous ?

Ma photo
Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 9 août 2008

La Chine "bouffe" la planète avec les USA et les kosovars meurent de pollution

9 août


A Pristina, la capitale du Kosovo écrasée chaque soir par une impressionnante pollution atmosphérique, vient de me parvenir le rapport de Global Footprint Network et du WWF Chine sur l’empreinte écologique de la Chine. Quelques éléments d’un long texte, juste pour réfléchir, pas pour juger.

L’empreinte écologique de la Chine a été multipliée par 4 au cours des 20 dernières années. Si la Chine, comme cela apparaît actuellement, suivait le modèle de développement des Etats-Unis, elle absorberait dans 20 ans la totalité de la biocapacité de la planète. Ce qui semble impossible alors que, pour l’instant, aucune inflexion du pays vers le « développement durable » ou les technologies moins destructrices n'est discernable. Ce qui s’est passé depuis la préparation des Jeux Olympiques le montre.

La Chine importe actuellement 2 fois son potentiel de biocapacité intérieure ;

Pourtant chaque Chinois n’a pour l’instant qu’une empreinte écologique de 1,6 hectares, contre 2,2 pour la moyenne de tous les pays du monde et 9,6 pour les Etats Unis qui restent les champions toute catégorie. Ils restent, sur le point d’être rattrapés par les chinois, les plus grands pollueurs de la planète. Sujet sur lequel les deux candidats à l’élection présidentielle restent muets...

Au fait, si la ville de Pristina (500 000 des 2 millions de Kosovars) est si polluée c’est qu’elle est alimentée en électricité par une centrale toute proche et fonctionnant avec de la lignite (mauvais charbon plein de souffre), que la plupart des voitures qui circulent sont anciennes ou mal réglées et avec une essence de mauvaise qualité et que, plusieurs fois par jour, la fourniture de courant électrique est longuement arrêtée, ce qui entraîne la mise en route de dizaines de milliers de groupes électrogènes encore plus polluant que la centrale. Le nombre des cancers et des maladies pulmonaires explose...

Vue de la route, laissé à l’abandon malgré les affirmations de la fameuse « communauté internationale », le Kosovo ressemble à une gigantesque poubelle jonché de plastiques y compris dans ce qui était de superbes rivières.

Ce qui n’empêchait pas, hier, des jeunes de se passionner pour un festival des films documentaires à Prizren dans le sud du pays.

Autre détail sur le « miracle » de l’indépendance du Kosovo : la salaire moyen y est de 200 euros et il y a ici 60 % de chomeurs.

Aucun commentaire: