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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

jeudi 16 avril 2009

Les pêcheurs, les poissons, le ministre, Sarkozy et les menteurs

Jeudi 16 avril

Comme d’habitude dans les affaires de pêche, tout le monde ment. Sauf les poissons qui n’ont guère leur mot à dire et sont de moins en moins nombreux.
Le pêcheurs victimes (innocentes ?) d’une activité trop importante et faisant semblant de croire, poussés par leurs syndicats et les politiques, que beaucoup de poissons ne sont pas en voie de disparition.
Les pêcheurs français, victimes de Sarkozy qui leur a expliqué que les quotas étaient fixés de façon arbitraire et qu’ils devaient pouvoir continuer à pêcher. Le 19 janvier 2008, il a assuré aux pêcheurs de Boulogne que grâce à sa présidence de l'Europe, les quotas étaient voués à disparaître. Mais le mensonge démagogique n’est pas puni par la loi.
Les pêcheurs et les politiques qui font semblant de croire que « c’est l’Europe qui a fixé les quotas de pêche ». Alors que la décision a été prise, en décembre 2008, d’un commun accord entre tous les ministres chargés de la pêche, ce qui inclut le ministre français Michel Barnier.
Conclusion : il n’existe aucune bonne solution à la crise, pour les poissons comme pour les pêcheurs qui, comme les agriculteurs, vont aller grossir le flot des « chômeurs silencieux », ceux qui ne figurent sur aucune statistique officielle. Parce qu’on leur ment depuis des années, sur le cabillaud sur le sole et les autres espèces.
Et pendant ce temps là, les exploitants de fermes d’aquaculture font fortune en nous vendant du poisson élevé...avec de la farine de poisson dont la fabrication contribue au désastre des mers qui se vident.

5 commentaires:

Loïs de Murphy a dit…

Hélas les français s'informent en regardant le journal de 13h sur TF1, on est mal...

bric a dit…

Flûte ! Monory avait décidé d'aider le nabot et s'apprétait à plancher sur une solution quand il a passé l'arme à gauche…
c'est pas de chance, hein.

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Si l'on peut dire que Monory a passé l'arme "à gauche"...

Anonyme a dit…

Vous dites il n'y a aucune solution : ou la pêche sans quotas ou l'aquaculture sans respect des incidences environnementales;

Mais il y aurait une solution que seules les institutions pourraient prendre. ce serait: : OUI à la pêche vivrière pour les besoins alimentaires et NON à la pêche industrielle destructrice de tout le milieu halieutique.
Idem pour l'agriculture.

Non aux exigences ou tout est marchandise mais donner "toute sa place à une vie modeste et géniale. "

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Oui, mais où commence et où finit la pêche vivrière ? Si nous voulons continuer à manger du poisson, il faut limiter les flottiles industrielles, ce qui n'est pas gagné!