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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

mardi 28 avril 2009

Grippe porcine: une bonne affaire pour le laboratoire qui vend les boites de Tamiflu à 25 euros

Mardi 28 AVRIL


La « menace » de grippe porcine commence à affoler la presse et, évidemment les foules. Comme si les cochons mexicains et américains étaient déjà partis à la nage vers l’Europe...pour nous envahir avec une grippe qui n’est pas plus porcine que bovine. Juste une grippe comme le furent d’autres épidémies. Un affolement qui permettrait à la France (et à d’autres pays...) d’écouler les stocks de Tamiflu, le fameux médicament inefficace (seulement remboursé à 35 % , ce qui indique qu’il est tenu en piètre estime) dont le gouvernement a acheté trente millions de doses qui sont en grande partie périmées. Avec encore plus de masques qui ne serviraient à rien. Au fait, qu’est devenu le fameux toubib français et parisien spécialiste des maladies pulmonaires (Jean-Philippe Derenne) qui, au cours de l’année 2005, dans un livre qui s’est bien vendu en affolant aussi les Français et lâchant les chasseurs sur tout ce qui volait, avait prévu 500 000 morts frappés par la grippe aviaire soi-disant à nos portes ? Où sont ceux qui accusaient les oiseaux migrateurs de menacer notre espèce ? Menace alors démentie par les chercheurs français qui n’avaient pas réussi, notamment dans le Parc national du Banc d’Arguin en Mauritanie mais aussi sur le fleuve Sénégal à trouver le moindre oiseau malade. Cette histoire, qui a ruiné des éleveurs africains, les petits comme les grands et pénalisé les éleveurs français de poulets en plein air, avait été une belle farce permettant aux industriels du poulet surgelés d’accroître leurs productions et leurs exportations. Une panique pour pas grande chose, déjà. Il y a des jours où je me demande à qui profitent ces affolements politico-médiatiques alors que le paludisme entraîne chaque année la mort d’un million et demi de personnes....
Nous ferions mieux, à propos de ces cochons de cochons, de nous intéresser aux projets de Monsanto qui tente de faire breveter des gènes d’une race allemande de porcs rustique, et de s’octroyer ainsi une rente sur toute utilisation de cette race dans des croisements. La Fédération nationale d’agriculture biologique vient de dénoncer ce projet qui consiste une nouvelle fois à breveter le vivant. Il ne s’agit plus là d’une « crainte » mais d’une réalité : l’Office Européen des brevets a en effet octroyé, le 16 juillet 2008, un brevet pour l’élevage de porcs (brevet N° EP 165 1777) à la multinationale Monsanto qui doit normalement devenir effectif dans quelques jours. Le brevet en question permettrait à Monsanto de toucher des royalties sur tout croisement utilisant cette race de porcs rustique, qui a donc sa place en élevage biologique. La raison principale pour faire opposition est d’abord d’ordre éthique : le brevet ne se base pas sur une invention mais vise, au contraire, la maîtrise de la production des denrées alimentaires. Ce brevet aura des conséquences importantes en matière de dépendance des éleveurs et des consommateurs. Il n’est qu’une tentative précédant le prochain projet de Monsanto : le porc (et d’autres animaux) génétiquement modifiés de façon à devenir des exclusivités imposées à des producteurs de porcs hors sol.

8 commentaires:

souklaye.sylvain a dit…

La confusion des genres de l’époque – liant politique, spectacle et sentimentalisme – permet à l’émotion de dicter ses vérités au doute raisonnable.
La polémique pérennise le besoin de procuration des sans pouvoirs et des rebelles éternels.
Lorsqu’il n’y a plus de frontière entre la noblesse et la simulation, le mensonge devient le principe moral de l’honnêteté.
Les belligérants profitent des dégâts collatéraux que subissent les alibis et créent des produits dérivés à durée limitée pour les hebdomadaires.
La suite : http://souklaye.wordpress.com/2009/04/21/note-de-service-la-polemique-virale-pleonasme/

bric a dit…

Sylvain, soyez moins abscons, SVP. Peut-être n'avez-vous pas envie de nommer la bande à sarkouille, entre autres, ce qui se comprend. Mais cela rend votre prose floue.

Vos attaques sont certes fortes mais peu précises, et, l'interprétation étant variable, on pourrait parfois dire que certaines phrases sont destinées à CMV. Or je ne pense pas que ce soit l'idée initiale, non ?

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Oui, ce n'est pas clair, d'où ma non-réponse...

Yfig a dit…

Où peut-on se procurer les preuves de vos affirmations ?

Je ne vais tout de même pas écrire ma désapprobation à mon santo sans m'assurer que l'info est exacte !
J'aurais l'air de quoi s'ils me répondaient :
"Cher monsieur,
Notre religion nous interdit la consommation du cochon même si tout est bon chez lui.
Vos informations sont bidons et nous exigeons vos excuses pour les grossièretés que vous nous avez adressées sans fondement."

Hein ? Franchement !

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Au moins deux sources de vérifications:

- La Fédération Nationale de l'agriculture biologique.

- L'office européen des brevets.

Nico in Berlin a dit…

Voici le cours de l'action des laboratoires Roche:

http://www.zonebourse.com/ROCHE-HOLDING-68997

+10% en une semaine, c'est honnête pour une action en chute depuis un an...

Anonyme a dit…

sur http://www.fnab.org/

j'ai trouvé un article concernant le tartiflu dans :
communiqués de presse / brevet Monsanto ..... cochons


et l'epo :
http://www.epo.org/topics/news/2009/20090409_fr.html

dit :
"Pas de revendications portant sur des animaux et des séquences de gènes

La demande de brevet européen déposée comprenait trente revendications qui portaient également sur des animaux en tant que tels, sur des séquences d'ADN (oligonucléotides) ainsi que sur le kit d'essai. La demande a été fortement limitée à l'issue de la procédure d'examen devant l'OEB. Il incombe à la division d'examen, instance composée de trois examinateurs spécialisés dans le domaine technique concerné, de décider dans quelle mesure l'invention qui fait l'objet d'une demande de brevet peut être brevetée sur la base du droit applicable, à savoir la Convention sur le brevet européen (CBE).

A la fin de la procédure d'examen, seul l'objet des revendications relatives au procédé d'examen a donné lieu à la délivrance d'un brevet, tandis que les revendications concernant les animaux (porcs), les séquences de gènes et le kit d'essai ne faisaient pas partie du brevet délivré. "

.... hic ! j'ai mon neurone qui sature !

C'est-y du lard ou du cochon ??????


Yfig (je signe car le machin ne me reconnaît plus !)

Rosa a dit…

Peut-être ne me croirez-vous pas mais la fièvre porcine je l'ai eue dans mon enfance.
Dans un village de Haute-Savoie où mon père était vétérinaire rural.
je me réveille un jour avec de la fièvre et les yeux enflés. Mon père me dit, c'est pas grave c'est la "peste" porcine (on disait peste à l'époque), j'en soigne en ce moment.
Je suis sûre que plein d'autres personnes l'avait eue mais on n'allait pas chez le médecin.
J'ai relayé le message de votre mésaventure au Muséum sur mon blogue.