La grande messe du G 20 a simplement oublié la planète et le climat pour sauver les banquiers
Vendredi 3 avril
Passées les angoisses (qui durent) liées à ma mésaventure du Muséum alors qu'il se confirme que j'ai bien fait l'objet d'une "interdiction politique", revenons aux affaires du monde qui dépassent largement ma petite personne.L
Les résultats du concile du G 20, concélébrés comme une messe traditionnelle par toute la presse française, du Figaro à Libération (en attendant les homélies des hebdos), pieusement rassemblée dans des laudes invraisemblables, tiennent sur une dizaine de pages. Une bible néo-capitaliste dans laquelle on cherchera en vain le moindre verset de remèdes, même sous forme de placebo, pour la planète et ses souffrances climatiques. Quant aux exégèses, si elles ne sont pas toutes descendues au (cas)niveau de la novlangue sarkozienne déclarant fièrement « Le contrôle des hedge funds va impacter sur la vie des gens » (sic), elles expliquent avec des trémolos mystiques que le capitalisme va sortir du coma et que la morale est sauve.
Est-il donc plus important de sauver le capitalisme que de sauver la planète, la question me parait posée.
Car je veux bien remettre à plus tard le gros chantier de la remise en cause du capitalisme, pour la planète, il y a d’autant plus urgence que les remèdes sont connus et que je ne suis pas certain que la réunion mondiale de Copenhague sur le climat en décembre prochain, déclenche le même enthousiasme des maîtres du monde, même si je leur fait confiance pour mitonner de superbes épîtres aux peuples. Du genre « demain on réunit un nouveau sommet », tant il existe peu de chance que les présidents soient nombreux à trouver le Chemin de Damas.
Car de quoi nous parle le nouvel évangile des 20 apôtres du G20 qui étaient d’ailleurs une trentaine : qu’il faut sauver le FMI qui a fait massacrer les espaces naturels, qui a détruit l’économie de nombreux pays du sud ; qu’il faut sauver les industries automobiles ; qu’il faut préserver notre mode développement qui épuise les ressources et pollue; qu’il faut sauver les riches en leur apprenant la morale. Ceci sans que soient pris en compte les pays du sud et les nouveaux pauvres des pays développés. L’essentiel était de rassurer la Bourse et les banquiers qui ont, l’espace d’un cauchemar, cru leur dernière heure arrivée ; avant qu’avec d’autres ils (re)découvrent que nul ne les empêcherait de licencier. Rien sur les règles de l’OMC qui contraignent les pays du sud à acheter sans droits de douane nos productions alimentaires à bas prix (le poulet Doux congelé, par exemple) ce qui détruit leurs agricultures. Et pénalise donc leurs milieux naturels.
Donc, préoccupé par sa survie, pour sortir de son purgatoire et balayant toute contrition, le G 20 à 30 a zappé la planète, n’apercevant le salut que dans l’hyper-consommation et une prière ardente au retour à la croissance débridée.
Tant pis pour les écosystèmes, les ours, les pingouins, les oiseaux, les espaces naturels, les poissons. Pendant les travaux de réparation du capitalisme, les destructions continuent. Et tout le monde, ou presque, trouve cela normal tout en se gargarisant du « développement durable » qui parait effectivement promis à durer.
Un jour sans doute, un quelconque G 20 proposera au monde en extase la construction d’un arche de Noé pour sauver ce qui reste.
2 commentaires:
Bonjour !
Ce qui s'est passé au Muséum n'a rien d'étonnant. Cela fait des lustres que les scientifiques y ont perdu le pouvoir. De plus le MNHN est financé par l'état, donc tenu par l'état, et qui tient l'état ? Ceux que les Français ont élu ! Sont-ce des personnes ayant les compétences ou la conscience d'un Terrasson ou d'un Vadrot ? non, ce sont des personnes qui pensent que la délinquance est héréditaire et se transmet par l'ADN ! que le génie, c'est d'être puissant et riche (et qu'il se transmet aussi par l'hérédité). Alors...
Salut les RG, ça va ? vous ennuyez pas trop avec tous ces écolos pensent à vos enfants et aux leurs ?
Si ? Alors allez vite sur Internet regarder l'article "Géonomie" !
Oui, je connais cette histoire qui s'est passée dans le midi et qui n'a pas passionné les journaux, même si elle a été racontée un peu partout, parfois avec la photo de la victime. Elle est effectivement terrible. Le plus "fantastique", preuve qu'une partie de la population ne se nourrit plus que de rumeurs et de fantasmes sans même lire les journaux, c'est que le "coupable" (présumé) était en prison depuis quelques jours.
Je crois que les méthodes politiques actuelles mènent à la folie collective.
Enregistrer un commentaire