compte à rebours du climat. La neige fond à Sotchi
655 jours.
C’est le temps qui reste à la planète et aux politiques avant le début de la 18
ème conférence sur le climat qui se tiendra prés de Paris, au Bourget, à partir
du 30 novembre 2015. Comme le temps passera très vite pour la montée inexorable
du dérèglement climatique, fait de réchauffement, de tempêtes, de froid
inattendu et de graves variations pluviométriques, il est plus que temps d’en
tenir une chronique politique, scientifique et économique. Le lecteur trouvera
donc ici chaque semaine, plus souvent si nécessaire, les informations, bonnes
ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la froideur des
politiques.
C’était attendu, mais la
combinaison du choix d’une zone subtropicale pour organiser les Jeux d’Hiver et
du réchauffement climatique produit ses effets. Cela chauffe sérieusement dans
le Caucase et autour de Sotchi. Il fait tous les jours entre 21 et 24 ° à
Sotchi même et au pied des pistes, à Krasnaïa Poliniana et à Rosa Kutor, la
température moyenne est de 13° ; et dans les rues de la nouvelle station,
il n’y a plus du tout de neige. Il gèle à peine la nuit en haut des pistes et
le long des parcours de ski de fond. Et, malgré les efforts des caméras russes,
il est facile de se rendre compte qu’il n’y a plus de neige autour du tremplin
de saut. Même si, grâce au retard programmé de la diffusion (les compétitions,
comme autrefois en URSS ne sont pas transmises en direct), la télévision russe
réussit à dissimuler ce début de catastrophe. D’après les prévisions de la
météo, cette douceur attendue restera au programme des Jeux au moins jusqu’au
milieu de la semaine prochaine et avancer’ de deux heures le début des
compétitions ne changera rien à cette situation.
Résultat
les concurrents courent en T-shirts à manches courtes sous le soleil qui tape très fort tandis que
le vent léger entretien la douceur car il vient du littoral et de la mer. Les skieurs
évoluent donc sur de la neige fondue, dans une sorte de soupe source d’accidents.
Dans la
journée, les organisateurs ne peuvent même plus utiliser les 500 canons à neige
qui ne peuvent fonctionner que lorsque la température se maintient en dessous
de zéro. Les responsables des jeux, qui connaissaient ce risque mais ne l’avouaient
pas, sont donc dans l’obligation de puiser en permanence dans la quinzaine de « montagnes »
de neige qu’ils ont accumulées sous des bâches isolantes. Mais au rythme de
prélèvements, il n’y en aura pas pour tout le monde…
Le tsar
de toutes les Russies, malgré les prières des chamanes du Caucase avant le
début de la compétition, est donc face aux conséquences d’un réchauffement
climatique qu’il nie depuis des années. Tout comme les officiels du Comité
Olympique, à commencer par Jean-Claude Killy, qui se sont laissés berner grâce
à la corruption qui a entouré l’organisation de cette rencontre…
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