Compte à rebours du climat. Ni la sécheresse californienne ni le froid polaire n'inquiètent les "climatosceptiques" américains!
649 jours. C’est le temps qui
reste à la planète et aux politiques avant le début de la 18 ème conférence sur
le climat qui se tiendra prés de Paris, au Bourget, à partir du 30 novembre
2015. Comme le temps passera très vite pour la montée inexorable du dérèglement
climatique, fait de réchauffement, de tempêtes, de froid inattendu et de graves
variations pluviométriques, et d’erreurs d’appréciation, il est déjà temps d’en
tenir une chronique politique, scientifique et économique. Le lecteur trouvera
donc ici chaque semaine, plus souvent si nécessaire, les informations, bonnes
ou mauvaises, liées au réchauffement de la planète et à la froideur ou à l’indifférence des politiques.
Frappée par la pire des sécheresses depuis
plus d’un siècle, la Californie souffre. Les rivières et les plans d’eau
disparaissent tandis que les oiseaux et les mammifères tentent de migrer sur de
longues, trop longues distances, pour retrouver de l’eau et de la nourriture.
Les observateurs du service des pêches et de la vie sauvage sont d’autant plus
pessimistes que les prévisions à long terme pour la fin de l’hiver et le début
du printemps n’annoncent pas l’arrivée des pluies. La période de sécheresse
pourrait donc durer jusqu’à l’été qui est toujours le temps de l’absence de
pluie dans cette région.
Actuellement, 95 % des zones
humides californiennes ont disparu, ce qui implique la disparition de nombreux
oiseaux et annonce une saison de reproduction catastrophique. Une situation qui
empêche actuellement les saumons de remonter les rivières –souvent à sec ou
trop ensablées- pour frayer et se reproduire. Pour tous les poissons et la
plupart des oiseaux, c’est l’hécatombe.
La population de cerfs, qui
était de plus de 2 millions il y a une quarantaine d’années, très touchée par
les précédentes sécheresses et les incendies, va probablement chuter largement
en dessous des 500 000, faute de nourriture et d’eau. Ils meurent déjà de
soif et de faim par milliers. La plupart des autres mammifères subissent des
pertes équivalentes, y compris les ours noirs et tous les prédateurs, qu’ils
vivent ou non dans des espaces protégés. La biodiversité est irrémédiablement
touchée.
Cette situation qui relance
les préoccupations des scientifiques à propos des conséquences du dérèglement
climatiques est considérée comme anecdotique par les « climatosceptiques »
américains qui se succèdent dans les journaux et sur les chaines de télévision
pour expliquer que « la meilleure preuve que le réchauffement climatique
est une fable, est apportée par le froid polaire qui règne sur une partie des
Etats Unis…. »
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