Annulation du fichage intime des élèves : une lutte qui paye
17 juin
Preuve que l’obstination des citoyens et de quelques journalistes, peut être payante, preuve qu’il ne faut jamais renoncer et toujours s’opposer aux tentatives liberticides des pouvoirs en général et de celui de Nicolas Sarkozy en particulier, preuve qu’un ministre peut faire machine arrière, le fichage des élèves du primaire (maternelles comprises) qui préludait à celui des élèves du secondaire, vient d’être remis en cause. Pour la seconde fois. Le ministre de l’Education nationale, celui qui voudrait devenir Calife à la place du sous-Calife Fillon, vient de faire annoncer qu’il n’est plus question d’informatiser des renseignements confidentiels comme la situation sociale de la famille, l’absentéisme, les profils psychologiques, les maladies des élèves et leur comportement. Ils ne seront plus demandés. Déjà, il y a quelques mois, le ministère avait renoncé à demander la nationalité (présente ou d’origine), la « culture d’origine » des élèves et de leurs parents ou la langue parlée à la maison. Dernière précision du ministère il y a quelques jours : les fiches « nationalisées » des élèves dont la centralisation devait être terminée en 2009 seront effacées à la fin du primaire. Autrement dit, mais le ministre ne peut pas le dire après une obstination qui dure depuis deux ans, ce fichier ne servira à rien après avoir coûté des fortunes. Il faut remercier les syndicats d’enseignants, la FCPE, la Ligue des Droits de l’Homme et de nombreuses associations d’avoir fait pression pour obtenir ce succès alors que les profs et les directeurs subissaient des menaces et des pressions des rectorats pour alimenter le fichier.
Donc, c’est un succès, donc la lutte peut aboutir. Il est regrettable que d’autres catégories de citoyens ne s’élèvent pas avec autant de vigueur contre les fichages qui les cernent de plus en plus.
Merci, les profs et bravo. Et tant pis pour les élus locaux qui lorgnaient déjà sur ce fichier qu’ils sont autorisés à consulter depuis un arrêté du 15 février 2008.
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