Afghanistan: la bonne et la mauvaise information selon le ministère de la défense. Paris: les faux derches qui s'en prennent à Florence Schaal de TF1
Vendredi 5 septembre
Quand le ministère de la défense, le Premier ministre et le président de la République racontent n’importe quoi sur la mort (regrettée, regrettable et probablement terrible) des soldats français en Afghanistan, cela s’appelle parait-il information et "respect des familles". Quand France Inter et Paris Match font un reportage sur les Talibans qui ont affronté ces soldats, il parait qu’il s’agit de « communication », de "soutien aux terroriste" et que c’est irresponsable. Ah bon ? Il y a une bonne et une mauvaise information, désormais ? Que je sache, le journaliste n'est pas tenu de choisir un camp, quoi qu'il puisse penser des militaires français matamores et des Talibans rétrogrades. Le journaliste n'est pas plus tenu de faire la promotion de l'armée française que de monter en épingle les doléances de monsieur Clavier qui déplore la disparition d'un coq en plâtre dans la propriété où il vit comme un coq en pâte.
Et quand les autorités françaises préfèrent le renforcement de la guerre et de la présence armée à l’aide humanitaire, à la reconstruction du pays et à la lutte contre la détérioration de l’environnement de l’Afghanistan, cela s’appelle comment ? La presse est d'ailleurs plus discréte sur ce point que sur les détails d'une embuscade qui n'est qu'un fait divers de guerre inévitable.
Ce "rappel au patriotisme" des journalistes français me rappelle deux situations: d'abord l’opprobre et les poursuites qui frappaient les journalistes quand ils rapportaient les revendications des Algériens souhaitant leur indépendance et parlaient de « guerre » alors que les gouvernements évoquaient les « événements d’Algérie » et le maintien de l’ordre; en ensuite le "pétage de plomb" généralisé que j'ai constaté à New York à mon arrivée le 13 septembre 2001 chez les journalistes américains qui ne parlaient que de Dieu dans leurs reportages et commentaires et qui se demandaient pourquoi (?) on avait fait cela aux Etats Unis.
Au fait, qui a vendu aux Talibans les équipements militaires des soldats français ?
ps Puisque je suis dans un jour de défense et illustration de mes confrères, je trouve assez scandaleux que ma consoeur de TF1, Florence Schaal (dont je connais par exemple, le courage dans l'affaire de la prise d'otage à l'école de Beslam), soit menacée de licenciement pour avoir annoncé en direct, pressée par sa hiérarchie avide de scoop, la mort d'un enfant qui a finalement été retrouvé vivant. Il parait que cette fausse information est insupportable et contraire à la déontologie. Entendre cela de la part des responsables d'une chaine qui n'avait pas viré Poivre d'Arvor aprés sa compromission avec un homme d'affaires lyonnais et sa fausse interview de Fidel Castro, cela vous fait regretter de ne pas être sourd. Florence Schaal a commis une erreur, certes, mais c'est péché véniel par rapport aux mensonges politiques et économiques permanents de TF1 et au pétainisme triomphant de monsieur Jean-Pierre Pernaud au journal de 13 heures.
3 commentaires:
Oui on se demande bien qui.
Et puis on se demande aussi s'il n'y a vraiment que la que la sécurité de la France est en jeu et s'il n'y a vraiment que la qu'il faut aider un gouvernement "progressiste" contre les "obscurantistes".
Décidément cela coute cher de lecher le c.. de Bush
Florence Schaal est depuis trop longtemps à TF1 pour ne pas être contaminée par la pernaulite aiguê...
Jean-Luc
Certes, certes...mais elle était moins pire que beaucoup d'autres czr formée à l'école de la télé publique.
CMV
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