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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

mercredi 26 novembre 2008

FAUT-IL SAUVER LA VOITURE POUR SAUVER DES EMPLOIS ?

Mercredi 26 novembre

La France, les Etats Unis et d'autres s'apprêtent à soutenir financièrement les fabricants de voiture. En France, le président Sarkozy qui avant de jouer au pompier économique joua au pompier écolo, va soutenir la production de voitures individuelles avec prés d'un milliard d'euros. On comprend bien la logique qui consiste à sauver des emplois; elle serait presque compréhensible si le président français avait le moindre véritable souci pour le sort des chômeurs, lui qui fait licencier à tour de bras dans les services publics. (ou j'ai bien écrit licencier, car il n'y a pas que les suppressions de postes au moment des départs à la retraite) Dans un pays où les banques lourdement renflouées par l'Etat utilisent cet argent pour reconstituer leurs bénéfices plutôt que de le prêter. Le capitalisme n'est pas mort, il devient plus intelligent...
Mais, de toute façon, est-ce bien raisonnable de sauvegarder une activité industrielle alors que tout le monde connait les effets néfastes du produit final? Sur notre santé et sur l'avenir de la planète. Relancer le marché automobile alors qu'il faudrait, avec les mêmes sommes, sauver la production de transports en commun, c'est une fois de plus foncer en marche arrière. En profitant de la baisse provisoire du pétrole pour relancer des hordes de voitures en ville.
Il serait préférable, pour éviter l'augmentation du nombre des chômeurs, de consacrer les aides à tout ce qui est transport public plutot que de financer des constructeurs qui refusent depuis des années de prendre l'environnement en considération tout en engrangeant des bénéfices qu'ils ont redistribué à leurs actionnaires.
Une fortune pour la voiture, pas grand chose pour la SNCF...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Entiérement d'accord
Ce ne sont pas les entreprises et les emplois qu'il faut aider ce sont les gens et leurs revenus en favorisant leur conversion à une autre activité qui est inéluctable

Anonyme a dit…

Sauver des emplois... je pense que pour Sarkozy et sa bande, cet argument est juste une vitrine qui cache leur véritable intention qui serait plutôt de sauver les entreprises et leurs actionnaires.

Et qu'est-ce que signifie sauver des emplois ? Serait-ce sauver des postes de travail quelque soit les personnes qui les occupent ? Quel belle preuve d'humanité !

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord ... ce genre de truc me met en colère. Les Peugeot, Renault et autres crient "au secours ! " Parce qu'ils ont quelques bagnoles invendues sur leur parking. Pourtant ils font, comme toutes les entreprises qui licencient à tour de bras, de gros bénéfices. mais la cupidité des actionnaires n'ai jamais rassasiée. Allons y continuons empoisonnons la planète, produisons bagnoles, avions, armes en tout genre (tout ça est du même acabit). et laissons crever les peuples, du moment qu'on s'en met pleins les fouilles. Et après ils s'étonneront qu'il y ait des fanatiques et des attentats. En 1789 c'était les mêmes au pouvoir !

Anonyme a dit…

Désolé pour les fautes d'orthographe ... c'est l'énervement....

GB

Anonyme a dit…

Curieuse méthode pour sortir d'une crise que d'envoyer à la casse des voitures qui fonctionnent encore. Les marxistes des premiers temps en riaient déjà. Par quel miracle réussit-on à faire croire aux gens que détruire des biens peut conduire à un bénéfice ?

Anonyme a dit…

Voila qui me parait frappé au coin du bon sens écologique, économique et social...

CMV