Les assureurs lassés de payer les désastres font pression sur les négociations climatiques
Vendredi 12 décembre
Quand leurs bénéfices sont menacées, le grandes multinationales commencent à se préoccuper du climat. Tout le monde, au cours de la conférence de Poznan qui se termine dimanche, a remarqué l’activisme et les pressions des grandes compagnies d’assurance pour que des mesures soient prises rapidement pour limiter ou réduire les désordres climatiques liés aux émissions de CO2 et de méthane. Les assureurs ont calculé que depuis une vingtaine d’années les inondations liées à l’évolution du climat ont augmenté de 350 % , tandis que celles provoquées par des typhons ou cyclones ont augmenté de 100%. Situation, disent les assureurs et surtout les réassureurs, qui leur coûte de plus en plus cher, l’année 2008 ayant battu de nouveaux records de destructions à rembourser. D’autant plus qu’il leur faut à chaque fois également rembourser les dégâts affectant les cultures et les industriels de plus en plus fréquemment assurés. Et, de plus en plus, les forêts qui sont essentielles pour la stabilité climatique seront également assurées en tant que « puits de carbone » répertoriés par le Protocole de Kyoto. A Poznan, ces compagnies ont donc fait, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), pression pour que des décisions positives soient prises. Il en a été de même à Bruxelles à propos du « paquet-climat » en cours de finalisation. Les assureurs, réunis dans un groupe de pression de 18 compagnies mondiales, ont expliqué en coulisses, à Poznan comme à Bruxelles, que faute d’avancées ils allaient augmenter fortement leurs primes. Aussi bien pour les industries et les collectivités que pour les particuliers. Faute de progrès, ont-ils fait savoir, non seulement les augmentations seront importantes pour tout le monde mais en plus ils pourraient être amenés à refuser certaines garanties. Ce qui remettrait par exemple en cause les remboursements liés aux déclarations d’ « état de catastrophe naturelle ».
Mais, en écoutant Madame Kosciusko-Morizet et monsieur Borloo qui n’est pas encore remis de son ivresse du vote (provisoire) de la loi Grenelle 1, on se rend bien compte que la crise économique rend sourd à l’écologie. C’est bien pratique...
Un départ en reportage dans le Caucase entrainera peut-être une interruption ou un ralentissement du blog pendant une dizaine de jours
1 commentaire:
Pour les particuliers, nombre de risques doivent être obligatoirement assurés (ça sert à être en conformité avec la loi, pas à être remboursé, faut pas rêver). Qu'en est-il pour les grosses Nentreprises ? Si les tarifs explosent et qu'il reste obligatoire de s'assurer, on va voir des choses intéressantes…
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