Casse toi, pauvre con !
Je me perds en conjectures sur la personne véritablement visée par la désormais fameuse apostrophe « casse toi, pauvre con » survenue au milieu des veaux, vaches, cochons, car il s’agit de toute évidence de ce que Lacan appelait un acte manqué. Les candidats se bousculent...
Christian Estrosi, ministre des Colonies, qui a annoncé en fin de semaine qu’il souhait priver les enfants de migrants nés à Mayotte de leur droit (du sol) à la nationalité française. Le même qui, quand il était sous-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, a suggéré aux autres pays européens la mise en place d’un fichier génétique européen dés la naissance.
Jean-Louis Borloo, le chevalier blanc du développement durable qui, d’une main, poursuit discrètement la construction des autoroutes et de l’autre parle d’écologie.
Christine Albanel, qui courre après toutes les idées saugrenues de son Président sans parvenir à les rattraper. Y compris pour la pub à la télé.
Christine Lagarde, qui explique depuis des mois que tout va bien et qu’il n’y a pas d’inflation, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires.
Brice Hortefeux, ministre de l’identité nationale, qui bouffe de l’immigré à tous les repas avec une maladresse (en plus...) qui confine à la pathologie médicale. Comme son patron.
David Martinon, caricature de bourgeois-tête d’oeuf, porte-coton du président, qui n’a même pas réussi à séduire les habitants de Neuilly.
Gaston Flosse (le Chiraquien et gibier de tribunaux) qui se fait élire président de Polynésie avec le soutien des indépendantistes et qui accueillera Sarkozy à Papeete au mois d’avril prochain.
Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel, qui a refusé la rétroactivité de la loi sur la délinquance parce qu’il se souvient que la dernière fois qu’elle a été appliquée c’était sous Pétain.
Brice Lalonde, retraité et has been de l’écologie passé du compagnonnage du PS à la fréquentation de la droite de la droite et recyclé récemment (défense de rire) en Ambassadeur de l’Ecologie française par Nicolas Sarkozy.
André Santini, sous-ministre de lui même et inculpé d’abus de bien social, de détournement, etc.
Michel Barnier, ministre de l’Agriculture qui achève de manger son quatorzième chapeau d’ancien ministre de l’environnement.
Ect.
Notes qui n’ont (presque rien à voir)
- Apprenant ce matin que la gastronomie française était proposée comme « patrimoine mondial de l’Unesco », j’ai fait un tour dans un supermarché. Ca doit être une erreur de casting...Mais il est vrai aussi que le Président a réussi l’exploit de visiter le salon de l’agriculture sans goûter et sans boire un coup. L’alcool ne fait jamais bon ménage avec les médicaments...
- Les éleveurs de moutons se plaignent de ne plus vendre : le gouvernement pourrait leur rappeler que, dans les années 80, une convention destinée à « réparer » l’attentat contre le bateau de Greenpeace Rainbow Warrior, organisé par le gouvernement français, a été signée avec la Nouvelle Zélande. Elle prévoit que les ovins néo-zélandais peuvent être librement importés, sans droit de douane et sans limitations, et vendus en France sous l’appellation « viande fraîche » ; après trois mois de bateau.
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