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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

vendredi 13 juillet 2007

LE Grenelle de l'environnement, France-Nature-Environnement, la lutte désisoire des pouvoirs et l'impôt sur la nature

13 juillet

Le Grenelle de l’environnement commence à ressembler à un jeu de dupes ou à une partie de poker menteur dans laquelle les associations risquent de s’épuiser au cours de l’été sans avoir en main le moindre brelan d’as. Le preuve : le groupe des 9 (WWF, Greenpeace, Amis de la Terre, Ecologie sans frontière, Réseau Action Climat, France-Nature-Environnement, ROC, LPO, Fondation Hulot) qui représente le milieu associatif pour la préparation du Grenelle de l’Environnement, a failli claquer la porte au nez de Jean-Louis Borloo au début du mois de juillet. Tout simplement parce que le ministre avait subitement décidé que le Grenelle ne serait plus une négociation, mais une sorte de Forum, de rencontre pour mettre tous les problèmes à plat. Autrement dit la 478 éme réunion improductive sur la nature et l’environnement. Les associations ont rappelé au ministre de plus en plus dépassé et inquiet, empêtré dans des dossiers qu’il maîtrise mal, que dans le texte de l’entrevue avec Nicolas Sarkozy, il était bel et bien écrit « négociations ». Le ministre a cédé mais il a de plus en plus de mal, faute de maîtriser les dossiers, à résister au MEDEF, à la FNSEA (particulièrement actif par l’intermédiaire de ses amis parlementaires) et aux représentants des PME. Sans oublier la CGT et les syndicats de cadres. Il parait même que les militaires veulent être associés à cette réunion dont la date recule peu à peu.
Le nombre des « participants » enfle tous les jours, le Grenelle tourne progressivement à la foire d’empoigne. Comme si les écologistes et les naturalistes allaient se mêler des négociations sur les salaires ou les retraites…On se demande quelle est la compétence sur la nature et l’environnement des patrons et de leurs syndicats qui ne se sont jamais distingués, ce n’est pas leur problème de toute façon, par leur fibre écologiste ou naturaliste.
De plus, les représentants de France-Nature- Environnement, dont la représentativité ne peut pourtant guère se mesurer à la LPO, au WWF, au RAC ou à Greenpeace est en train d’essayer de tirer la couverture à elle, en exigeant d’avoir la moitié des postes dans la représentation pour le Grenelle. Alors que de nombreuses associations trouvent qu’un tiers, c’est déjà généreux. En fait, FNE, anticipe des résultats du Grenelle et voudrait avoir la certitude de rafler la majeure partie des subventions qui pourraient en découler…Ils ont publié un communiqué de victoire, eux qui ne communiquement quasiment jamais et envoient leur journal avec deux mois de retard, pour annoncer qu'ils avaient obtenu 20 des 48 places dans les commissions de préparation du Grenelle. Quelle victoire pour des gens qui n'ont aucune légitimité sur l'environnement global. Cela finit par tourner à l'escroquerie.
Les travaux de l’été risquent d’être tendus et la rupture des pré-négociations reste tout à fait possible. Les réunions d’urgence succèdent aux réunions d’urgence alors que le torchon brûle toujours entre le ministre d’Etat et Nathalie Kosciusko-Morizet qui se voit peu à peu dépossédée de ses responsabilités.
Il est plus facile de diminuer l’impôt sur la fortune que l’impôt l'Etat et les aménageurs prélèvent sur la nature, l’environnement, l'avenir et note santé…
Bonnes vacances, n’abusez ni de l’avion ni de la voiture et ruez vous en attendant sur les vélos parisiens de Denis Baupin.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce papier est un monument de désinformation.

Reprenons.

-la représentativité de Greenpeace, WWF et autre Ecologie Sans Frontière, quelle est-elle ? Ils représentent des lobbies internationaux qui luttent contre les intérêts français pour certains. FNE est une fédération véritable.

-Négociations ? Mais entre qui et qui ? Les arbres ont voté pour Greenpeace ? Personne n'a mandaté cette structure. Les électeurs pour leur part n'ont pas voté pour les Verts ni Bové ni aucun des supposés représentants de la Nature. Il est temps de comprendre que la Nature est l'affaire de tous et donc des partis et des corps intermédiaires mandatés par les citoyens et non les organisations marketing payés par les pétroliers et consorts.

-Que Kosciusko-Morizet s'appuie sur les Verts, Greanpeace et l'Alliance pour faire carrière et se faire passer pour la seule écolo de droite, merci on a compris. Elle a tué les écolos de droite ( Ecolo bleue ou un truc comme cela avec Lepage, Hernu et Lalaonde-Gamère), Lepeltier et maintenant elle s'en prend à Borlo (écologiste depuis bien avant elle : Génération Ecologie, Oxygène, FD, etc.) C'est infantile !

Dommage que Vadrot relaie cette campagne menée contre le FNE par ceux qui ont déjà préparé leur campagne de marketing pour exploiter l'échec annoncé du Grenelle qui, de totue façon, ne peut accoucher que d'une souris vu l'organisation.

Le vrai Grenelle avait vu la trahison de mai 68 par les représentants institutionnels de la classe ouvrière. Là, ce sont les prétendues organisations écolos qui vont trahir l'écologie partagée.

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Je me mène aucune campagne, je fais la différence entre un naturalisme vieillissant soucieux de préserver ce qu'il estime être sa place et des militants comme Greenpeace ou un groupe de pression comme le WWF qui ont, chacun à leur façon, des avantages et des inconvénient mais qui ne somnolent pas.
Quand à Borloo écologistes, c'est la meilleure de l'année. Je n'appelle pas écologiste avoir de l'argent pour fonder Génération écologie sur instruction de François Mitterand qui n'avait pas que de bonnes idées...
Et, à tout hasard, je rappelle qu'il n'y a pas eu D'ACCORD à Grenelle.

CMV

Anonyme a dit…

Ce qu'aime bien CMV, c'est l'état de guerre. Nostalgie de ses jeunes années de reporter ?! Mais l'urgence écologique est -elle vraiement une guerre entre les tenants du pouvoir, de l'argent, des multinationnales? Non a en croire Hulot ou Arthus Bertrand qui conjugent business et environnement avec un vrai bonheur, c'est vrai aussi pour le WWF et la LPO n'en déplaise à ABD ou Greenpeace. Qui a dit que les associations n'ont pas besoin de pognon. Et dans notre société ou l'argent est roi, ou le président se prend pour Napoléon III, ou Hulot est reparti à la plage, qu'el engagement , Renault le nouveau constructeur écologique ( cf pub courier international) qui devient vraiment à même de représenter les préocupations écologiques, environnementales, bref les préocupations que nous devrions tous avoir pour notre avenir, celui de nos enfants et éventuelement des autres espèces avec lesquelles nous partagions cette planête qui n'a pas fini de nous chauffer et refroidir les méninges, histoire de nous rappeler peut-être que l'homme n'aura pas nescessairement le dernier mot dans les grands déséquilibres qui nous accompagnent. Alors à quoi bon. Oui il y aura certainement des succettes à gagner à Grenelle. Mais au momment ou la nouvelle majorité étincellante de sa nouvelle présidence, toute enbolloré, nous joue la farce du que je suis grand généreux et ouvert au vieux briscars de la la médiatopolitic, ne serait-il pas temps effectivement que ceux qui se disent représenter les aspirations du bon peuple en matière environementale se regroupent se fedèrent s'unissent au lieu de se diviser pour une poignée d'euros à gagner qui ne sont de toute façon plus dans les caisses mais que nous emprunterons à nos enfants. Et si cela doit passer par la prise de FNE comme on a pris la Bastille et bien tant mieux, mais n'attendons pas le 14 Juillet. A moins que vous préfériez que Hulot nous rejoue danse avec la Licorne et Bertrand je vous vois du ciel, pour nous faire oublier que nous sommes tous des consommateurs dévots et que les chinois maîtres-esclaves du monde son entrain de dévorer les dernière mietes de nature pour construite des supers ecopolucville. Allez accrochez vos ceintures, on va décoller.
Mokam

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Je n'ai pas la nostalgie des guerres, car (comme ce n'est pas terminé, mes jeunes années), j'y ai vu trop de morts. Jusqu'à la nausée. C'est pour cela que je veux croire à l'avenir de la planète que j'ai vue si meurtrie.
Je crois un peu au combat de Hulot (tout au moins dans son efficacité médiatique) mais pas le moins du monde à celle de Yann-Artus Bertrand qui confond les images et la réalité.
Oui, les associations ont besoin d'argent mais ce n'est pas en se précipitant sur les "sucettes" du Grenelle de l'environnement qu'elles résoudront leurs problémes. Et il ne faut pas que le "Grenelle" finisse par se résumer au salut de la mésange à pois bleus et aux fantaisies de l'ours Franska.

cmv

Anonyme a dit…

Claude-Marie,

Tu crois à l'efficacité médiatique de Nicolas Hulot et non à celle de Yann Arthus-Bertrand parce que ce dernier "confond les images et la réalité". C'est un peu facile de critiquer un photographe sous prétexte que son media est justement l'image. C'est comme si tu reprochais à un musicien d'utiliser la musique ou un écrivain des mots. Je crois que la photographie est un des médias les plus universels. Enfin sache que les photographies de Yann sont toujours accompagnées d'une légende assez longue offrant un contexte et une interprétation "environnementaliste".
J'aimerais avoir ton avis sur les quatre émissions "Vu du Ciel", diffusées sur France 2 cette année. Il me semble que là encore Yann Arthus-Bertrand y montre la réalité de la crise écologique avec une certaine efficacité. Peut-être reprocheras-tu, toi un homme de l'écrit, à la télévision d'utiliser encore des images mais prête un peu l'oreille aux commentaires qui accompagnent ces images et tu verras que les unes avec les autres donnent un discours percutant. 4 à 5 millions de télespectateurs ont suivi chacune de ces émissions.

Bien à toi,

Olivier Milhomme

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Que les images de Yann Artus-Bertrand soient efficaces, je ne le conteste pas. Mais elles ne sont qu'une représentation (trés récemment accomodées à la sauce écologique) très distanciée de la réalité, une sorte d'alibi confortable pour les téléspectateurs. Que quatre ou 5 millions de télespectateurs aient suivis ces émissions ne me semblent pas être un argument recevable: il y en autant pour la Star'ac, le Tour de France ou les émissions de Cauet.
Bien entendu que j'ai vu ces émissions, je les ai même demandées (et reçues) à la chaine pour les regarder trnaquillement. Cela n'a pas modifié mon opinion: on est là à la surface de la réalité, dans l'image qui rassure parce qu'elle est (que que soit le lieu) "exotique".
Mes reproches ne sont pas celles d'un homme de l'écrit. D'abord parce que je connais beaucoup de photographes et de réalisateuurs qui font des choses plus efficaces, plus réellement engagées que YAB et ensuite parce que j'ai aussi, notamment dans l'environnement, utilisé l'outil télévisuel;

cmv

popipo a dit…

Claude-Marie,

Si tu as regardé les émissions de Yann Arthus-Bertrand, concède qu'elles ne sont pas seulement "accomodées à la sauce écologique" mais qu'elles sont véritablement écologiques dans la mesure où elles ne parlent que d'écologie (destruction des milieux naturels, surpêche, pollution de l'eau, surexploitation des ressources...). A la différence des émissions de Nicolas Hulot qui n'ont jamais montré ni décharge, ni forêt dévastée, ni rivière polluée... faisant croire que la Terre n'est que grands espaces vierges où l'homme est peu présent.
Dans Vu du ciel, la réalité de la crise écologique est bien montrée dans toute son horreur.
Pour bien connaître Yann puisque je travaille avec lui depuis une année, je peux t'assurer que c'est un homme engagé et comme toi un militant écologiste. Désormais, l'essentiel de son activité est tournée vers ce combat. Je l'ai vu se démener pour que le documentaire d'Al Gore soit projeté devant les députés et sénateurs parce que Yann estimaient que la représentation nationale n'avait pas pris la mesure de l'enjeu du changement climatique. Il y est parvenu. Il a convaincu Debré, le président de l'Assemblée nationale. Il a obtenu qu'Al Gore soit présent et s'adresse aux députés français. Pour moi, c'est de l'action politique pure. Que les uns soient "plus efficaces" et les autres "plus engagés" est une très bonne chose et je m'en réjouis. Yann aussi.

Bien à toi,

Olivier Milhomme, responsable éditorial la Terre vue du ciel, conseiller éditorial de l'émission Vu du Ciel.

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Tu sais combien de parlementaires ont assisté à la projection du film d'Al Gore sur Al Gore ?
Je ne regrette pas que Yann Artus-Bertrand avec lequel j'ai bavardé il y a longtemps (juste aprés la guerre du Kosovo, si ma mémoire est bonne, en 1999) dans un vol entre la Macédoine et Paris, soit présent à la télévision. Mais je ne pense pas que le projet d'origine soit "écologique". Il a le mérite d'exister mais, comme les émission de Nicolas, Hulot, il éloigne également le téléspectateur de la réalité. Il manque un aller et retour entre les images "vues du ciel" et la réalité des gens, de l'économie, des destructions sur le terrain.
Mais je suis au moins d'accord avec toi sur un point: plus on évoque ces questions, mieux cela vaut. Mais, reste la liaison avec les systémes économiques et politiques...
C'est ce qui risque de manquer au "Grenelle" de l'environnement.

cmv

Anonyme a dit…

Je vais allez aux Rencontres de BOURGES vendredi 5 octobre pour prendre la température, interviewer les élus , les citoyens du coin et tenter d’identifier de fortes aspirations au delà des premières décisions du Grenelle de l'environnement du 27 septembre. Quand on sait qu’une chaudière énergivore, d’avant 2000, pollue autant qu’une voiture je serai plus à l’aise en vous proposant 3 places libres dans mon automobile pour y aller (au départ de BRIVES /LIMOGES: Mais pourriez-vous me dire où à BOURGES a lieu cette rencontre ???

Blog de Claude-Marie Vadrot a dit…

Je ne sais pas où a lieu la réunion, mais il suffit de consulter le site du Grenelle pour le savoir. Mais attention à la déception car ces "journées" sont organisées de la façon suivante: le préfet ou son représentant parle 45 minutes en présentant le résumé des travaux du Grenelle et il reste deux ou trois heures pour les questions de la salle aprés des ateliers le matin. Ce qui ne modifiera en rien le texte présenté par la préfecture.
Mais, de toute façon, ce que dira le Préfet ne constitue en aucun cas des "décisions", le Grenelle n'a décidé de rien et ne décidera de rien PUISQUE C'EST LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE QUI ANNONCERA LE 26 OCTOBRE LORS DE LA REUNION A L'ELYSEE LES DECISIONS QU'IL AURA PRISES, LUI;...

Newton Almeida a dit…

Bravo pour votre travail! Sachez que nous les Brésiliens ont beaucoup d'estime et d'admiration pour la nation française. Je suis un résident de Rio de Janeiro et travaille comme consultant en environnement. Beaucoup de succès!
Newton Almeida ENVIRONNEMENT AMBIENTE RIO DE JANEIRO
http://www.limpezariomeriti.blogspot.com