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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

lundi 1 décembre 2008

SARKOZY DRESSE ET LACHE SES CHIENS ET REGRETTE ENSUITE QU'ILS MORDENT TOUT LE MONDE

Lundi 1er décembre

Après l’inqualifiable façon dont la police puis une juge ont traité mon confrère de Libération Vittorio de Filippis (insultes, arrestation devant les enfants sans se préoccuper de leur sort, menottes, deux fouilles à corps et comparution menotté...) à la suite d’une banale plainte pour diffamation pour la parution d’un message internet sur le site du journal, Michèle Alliot-Marie a expliqué que la procédure avait été normale, Rachida Dati et quelques autres ministres on dit la même chose suivis dans ce registre par l’ineffable syndicat de police qui use ses déclarations à couvrir toutes les bavures. En fin de journée, Nicolas Sarkozy a dit qu’à son avis il y avait quand même un problème. Comme dans les interrogatoires de police où il y a le flic gentil et le flic méchant qui se partagent le travail.
De toutes façons, même si l’étonnement sarkozien était sincère il faut simplement lui rappeler le destin de tous les dresseurs : quand on incite constamment ses chiens à mordre il ne faut pas s’étonner qu’ils le fassent tout le temps et hors de propos. Trop tard pour les renvoyer à la niche, trop tard pour les remettre en laisse : les chiens du pouvoir sont lâchés sur les justiciables, sur les chômeurs, sur les malades, sur les gens qui pensent de travers. Et pour la police et cette juge, quel plaisir, pour plaire au prince, que de « se faire » un journaliste. De libé en plus ! Le super-pied...
Comme celui qu’on du prendre les gendarmes de Marciac le 19 novembre quand ils ont lâché leur chien, Bigo, dans l’intérieur d’une classe de quatrième du collège pour que la bête déchiquette les sacs à dos des enfants afin de voir s’ils ne contenaient pas du hash. Sans que les enseignants osent réagir, avec l’accord du directeur. Cet exploit a été complété par la fouille à corps (encore !) de deux fillettes de 13 ans sur lesquelles, évidemment, ils n’ont rien trouvé. Sarkozy va-t-il aussi s’excuser après avoir incité ?
Ces deux histoires sont d’autant plus inquiétantes et à vomir qu’il y a en dizaine semblables chaque jour en France survenant à des inconnus qui ne peuvent pas se défendre et faire appel à la presse ou à ce qu’il en reste.
Désormais, aussi souvent que nécessaire, il y aura sur ce blob une chronique d’information expliquée intitulée :
« Nicolas Sarkozy est un preneur d’otages permanent, la preuve... ».
Il y a quand même des limites à la dérive vers le fascisme !

1 commentaire:

vlg a dit…

«quand on incite constamment ses chiens à mordre il ne faut pas s’étonner qu’ils le fassent tout le temps et hors de propos. Trop tard pour les renvoyer à la niche, trop tard pour les remettre en laisse»

C'est tout-à-fait vrai, mais le pire, c'est qu'on n'essaie même pas de les "renvoyer à la niche", si je peux me permettre de filer la métaphore. Les auteurs de bavures s'en sortent en général avec au maximum une simple mutation (voir des nouvelles de la police). Un véritable climat d'impunité et de toute puissance est entretenu autour de la police.

Alors vous affirmez :
« Il y a quand même des limites à la dérive vers le fascisme !»

On est bien d'accord, et il va falloir les poser et les rappeler, ces limites. Et pointer du doigt les acteurs de cette dérive.