Grenelle de l'environnement: seul l'avis du chef compte
24 octobre
Demain jeudi 7 h 30 du matin, les délégués des groupes du Grenelle de l'environnement commencent leurs dernières réunions marathon. Au fur et à mesure, ils communiquent leurs souhaits et leurs accords (pour la forme) à la présidence de la République. La dernière réunion se termine à 15 heures et tout le monde se précipite à l'Elysée ou l'oracle des lieux rend son verdict en présence de tout le gouvernement en présence de Al Gore (combien le cachet ???). Autrement dit, le produit de trois mois de réunions et de rencontres passionnantes n'aura pas servi à grand chose, car la messe est dite depuis des semaines. Autrement dit, le rapprochement progressif des points de vue n'aura servi à rien, ou pratiquement servi à rien.
D'ailleurs déjà aujourd'hui tout était dans la nuance et le faux-cul: les médias annoncent "fin du programme autoroutier". Quand on écoute attentivement Jean-Louis Borloo, il dit, appréciez la nuance: "il n'y aura plus de construction significative d'autoroutes". Et les responsables de l'UMP, voir l'analyse d'hier, précisent: "tout cela devra passer par la voie parlementaire"...
Comme si le parlement avait été consulté pour la construction des autoroutes, l'édification des centrales nucléaires, les semis d'OGM, etc.
Comme dit Patrick Ollier, UMP et écologiste bien connu, partisan de l'eradication du loup: "jusqu'à présent l'écologie était entre les mains de groupuscules isolés et minoritaires". Phrase qui donne bien le ton des futurs débats à l'assemblée nationale, surtou quand un autre sarko-gaulliste de choc, autres spécialiste de l'écologie, l'avocat Francis Szpinner, explique que les écolos sont des "groupes d'extréme gauche repeint en vert".
De plus et enfin, la plus belle illustration du rideau de fumée qui est en train de s'élever: on ne parle plus (Hulot le premier) que des questions de climat. Et les pollutions, et les transports publics, et la biodiversité, et la qualité de l'eau, et les pesticides, et le pillage des pays du sud, et les effets des guerres sur l'environnement, et la politique agricole, et le recours aux éoliennes et au solaire ??????
Un regret, lequel était finalement perceptible sur son visage lors de son intervention: que Nathalie Kosciuscko-Morizet ait cru bon d'aller soutenir les élucubrations environnementales de madame de Panafieu, tête de liste de l'UMP à Paris.
Allez, encore moins de 24 heures et le Président va se déguiser en vert. Pour l'occasion il aura peut-être troqué son T-shirt de la police de New-York contre un maillot de faucheur volontaire d'OGM...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire