Hulot, le retour, et ségoléne et Sarkozy
7 mars
+ Le silence de la majeure partie des candidats, en dehors de Bové et de Voynet qui ne semblent pas convaincre avec leur 1% (chacun, quand même…), sur les problèmes d’environnement et d’écologie, devient assourdissant. On ne leur demande pas de ne pas parler que cela, mais il serait souhaitable qu’ils ne renient pas leurs engagements et qu’ils les expliquent. Il serait souhaitable qu’ils n’oublient pas qu’en dehors des menaces de changement climatique qui permet d’autant plus beaux discours que les solutions sont planétaires, il y a l’agriculture productiviste, la pollution de l’eau, la pollution de l’air, la pollution de notre alimentation, l’épuisement de ressources, la fausse solution des carburants végétaux, les énergies nouvelles, la construction de logements économes en énergie, les transports en commun, la fin de la construction des autoroutes, le ferroutage, la protection de la nature, la préservation de la biodiversité, la pollution lumineuse et les gaspillages des objets jetables. Et je dois en oublier, comme le gaspillage de la promenade des morceaux d’Airbus à travers l’Europe.
+ Pour la (petite) piqûre de rappel, Nicolas Hulot, rappelé de sa retraite tranquille à TF1, sera présent sur France 2 (A vous de juger) les 8 et 15 mars. A la première date, il interpellera Nicolas Sarkozy et à la seconde Ségolène Royal. Mais que l’on se rassure, il n’interviendra qu’après 22 h 30. Sans doute pour ne pas choquer les enfants qui, à cette heure, normalement, doivent être couchés…
3 commentaires:
Pour avoir débattu lors de l'avant-premiere du dernier film de Pierre Carles à Paris, avec un syndicaliste, il est apparu clair que les mouvements sociaux se contrefoutent de l'avenir de la planète (je généralise, mais bon).
Il est de fait impossible de remettre en cause l'avenir d'Airbus sans avoir l'air de "faire le jeu" du capitalisme, alors que c'est justement les avions qui sillonnnent le ciel et flinguent l'atmosphère qui font ce jeu...
Paradoxal quand on se voit dire que d'aucun ont besoin de nourir leurs gosses mais qu'ils ne s'interrogent pas si l'avenir de ces mêmes gosses sera ou non vivable. Mais je trouve ça légitime de leur part quand on voit le niveau d'information sur l'écologie dont nous sommes gratifiés.
Malheureusement je crains que l'écologie reste à sa place habituelle dans le débat, c'est-à-dire quasi nulle. Bien sûr, il y aura un petit couplet sur le climat, seul évènement qui touche l'électeur (ou plutôt ses activités économiques). Le reste est superflu. C'est à mon sens la grande défaite de la défense de la nature que nous vivons: l'écologie va se réduire (se réduit) au problème climatique aux yeux du citoyen. Certains diront que c'est déjà mieux que rien.
La biodiversité, déjà mise à mal depuis tant d'années, devra encore attendre très longtemps. Que telle plante ou tel animal disparaisse importe peu, l'urgence c'est la réduction des gaz. Il faut de nouvelles énergies, qui , elles, rapporteront du fric en plus.
Les politiques sautent sur l'occasion. Chacun pourra vanter ses efforts en matière d'environnement grâce aux véhicules hybrides ou aux agrocarburants.
Ce n'est évidemment pas nouveau que les intérêts économiques dictent les choix politiques en écologie, mais plus le temps passe plus nous atteignons son paroxysme.
Les écolos sont malgré eux instrumentalisés pour cautionner de nouvelles orientations économiques qui au mieux ralentiront l'arrivée d'une catastrophe.
Le message de respect du vivant pour ce qu'il est, et non pour ce qu'il rapporte disparait pour l'intérêt supérieur et immédiat de l'homme.
Je ne peux qu'approuver le contenu des messages précédents et, bien que je le regrette, je constate que j'avais raison de penser que les politiques n'étaient pas encore vraiment convaincus que l'écologie devait être un sujet important. En cela, malheureusement, ils ressemblent à la majorité de leurs électeurs. Dans les sondages, pour ne pas être politiquement incorrect, trop d'entre nous font semblant d'être préoccupés par la menace écologique, le recul de la biodiversité, les pollutions des l'air, de l'eau et de nos aliments.
Claude-Marie Vadrot
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