Le réchauffement, les candidats et le comique-tragique Allégre

6 avril

Le Giec, le Groupement international pour l’étude du climat réuni à Bruxelles a confirmé aujourd’hui toutes ses prévisions (et surtout les conséquences) à propos du réchauffement climatique et sur les effets préoccupants pour les pays européens et tragiques pour l’Afrique, l’Asie et l’Amérique Latine. A un journaliste qui lui demandait si les conclusions du Giec n’était pas alarmante, le vice-président de ce organisme des Nations Unies a répondu très tranquillement : « Non, elles sont les mêmes qu’il y a dix ans… ».

Il sous-entendait évidemment que les gouvernements ne sont pas vraiment émus des prévisions sur le climat, s’efforçant de chercher des scientifiques marginaux leur expliquant que le réchauffement climatique n’existait pas. Ils ont trouvé quelques imbéciles pseudo-scientifiques comme Claude Allègre qui continue à expliquer que tout le monde se trompe.

Le problème, c’est que les scientifiques du Giec qui travaillent depuis plus de quinze ans sur ces questions, raisonnent et modélisent à un niveau de 40 ans et d’un siécle. Alors que nos candidats à l’élection présidentielle raisonnent, au mieux, à une échéance de cinq ans ! Avec la certitude qu’ils ne seront plus « aux affaires » quand se manifesteront les premières catastrophes, si tant est qu’elles n’ont pas déjà commencé. Donc, c’est clair, ces candidats et encore moins les parlementaires qui seront en piste au mois de juin, ne se préoccupent guère de l’évolution du climat, de l’effet de serre et des pollutions. Ca fait pas de voix, c’est bien connu.

Alors depuis que le protocole de Kyoto a été signé, en 1997, les pays développés, et les autres, ceux qui n’ont pas signé, ont laissé augmenter leurs émissions de gaz a effet de serre, bien au delà de ce qui a été fixé par cet accord. Donc, on est mal barré, et pas seulement parce qu’il sera bientôt possible de faire pousser de la vigne dans le centre de la Grande-Bretagne et des oliviers en Picardie…