Tchernobyl, Sarkozyet les présidentiables...
20 avril
Dans quelques jours, il y aura 21 ans que l'un des réacteurs de la centrale russe de Tchernobyl a explosé. Combien de candidats à la présidence de la République vont y penser et en parler ? Il est de bon ton et politiquement correct d'affirmer que cet accident est due à "la négligence soviétique". Alors que nul n'est en mesure, 21 ans plus tard, d'expliquer pourquoi et comment l'accident (deux explosions et non pas une seule) s'est produit. En fait, nous découvrirons peut-être un jour que cet accident est inhérent au combustible atomique et à son usage. Ce qui signifie qu'il peut, à tout moment, survenir ailleurs, dans un autre réacteur.
J'ai fait sept séjours dans cette région, entre 1987 et 2006 et je ne compte plus mes découvertes effarantes (racontées dans mon journal) sur la progression du nombre des morts et des malade. Parmi la population et dans tous les techniciens, volontaires et militaires qui ont tenté de limiter les conséquences de la catastrophe. Parmi les "liquidateurs", comme on les nomme en Ukraine et en Biélorussie, que j'ai connus...plus un seul n'est vivant. Tous morts, rongés par des cancers divers.
Les cancers, les dépressions, les dérèglements cardio-vasculaires, les troubles de l'appareil digestif, les leucémies, sont les maladies les plus courantes dans cette région où l'espérance de vie a diminué. Mais contrairement aux images trop souvent diffusées, il n'y a pas eu d'augmentation des malformations à la naissance, aussi bien sur les humains que sur les animaux. Ces derniers n'ont d'ailleurs jamais été aussi nombreux dans la zone interdite d'accés autour de la centrale.
Un rappel (vérifié): le délégué interministériel à l'énergie nucléaire, sous le gouvernement de Chirac entre 1986 et 1988, était un certain Nicolas Sarkozy...
A cette époque la France "arrêta" le nuage radioactif de Tchernobyl à la frontière franco-allemande. Déjà le petit Nicolas était doué pour surveiller les frontières...
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